lundi 27 février 2012

Le SNJ soutient les journalistes agressés


Plusieurs journalistes ont été agressés ou menacés alors qu’ils faisaient simplement leur métier pendant les émeutes de la semaine dernière à La Réunion. Sous prétexte que les images (photos ou vidéos) permettent aux policiers de repérer les auteurs d’exactions… Le Syndicat national des journalistes considère que ceux qui lancent les galets et saccagent les commerces doivent assumer leurs actes, pendant que les journalistes assument leur responsabilité, qui est d’informer le public de ce qui se passe dans l’île.

Le SNJ soutient tous les journalistes qui ont été agressés ou menacés. Il constate que beaucoup de reporters ont pris des risques afin de ramener les meilleures images et les témoignages les plus variés, afin de garantir au public une information plurielle de qualité. Le SNJ rappelle aux employeurs de ces journalistes la nécessité de les protéger, notamment en respectant la convention collective qui prévoit de souscrire une  « assurance pour risques exceptionnels » (article 39).

Fait à Saint-Denis, le 26 février 2012

Le bureau du SNJ 974


mardi 21 février 2012

Un journaliste n'est pas un auto entrepreneur!

Ce communiqué date du mois de novembre dernier, la réalité qu'il décrit est malheureusement toujours d'actualité.  


Comme chaque année, le Syndicat national des journalistes participe à la journée mondiale « Stand up for journalism » organisée par la Fédération internationale des journalistes. Sur ce thème « Debout pour la défense du journalisme », le SNJ 974 rappelle à tous les journalistes et tous leurs employeurs que le statut d’auto-entrepreneur n’est pas compatible avec l’exercice de la profession. Ce statut envisagé pour des collaborateurs rémunérés à la pige prive ces derniers de nombreuses garanties notamment en cas d’accident, de maladie, de rupture de contrat, et leur dénie toute protection face aux pressions sur l’information. Il les prive également de carte de presse.
A La Réunion, de nombreux employeurs effectuent un véritable chantage du type « Je vous emploie comme journaliste, mais vous vous déclarez indépendant (ou auto-entrepreneur) ». En suggérant que les journalistes, souvent jeunes et inexpérimentés, doivent payer eux-mêmes les assurances de santé et de retraite. Dans la pratique, ceux-ci n’ont pas les moyens de s’assurer et il s’agit tout simplement de travail dissimulé, puni par la loi.
Le SNJ 974 s’élève vigoureusement contre ces pratiques et avertit qu’il n’hésitera pas à transmettre aux organismes sociaux et à l’inspection du travail les noms de ces pseudo-employeurs. Le SNJ 974 invite les media -particulièrement ceux du service public- à refuser programmes et collaborations à caractère journalistique réalisés par des sociétés de production faisant travailler des auto-entrepreneurs, au lieu de salarier des journalistes. Il invite tous les journalistes confrontés à ce dilemme à consulter le site www.snj.fr et à se faire connaître à la section SNJ de la Réunion (snjreunion@orange.fr).
Fait à Saint-Denis de La Réunion, le 4 novembre 2011.
La section Réunion du SNJ

samedi 18 février 2012

Où s'arrêtera Radio Festival ?

 D'abord le licenciement d'un animateur la semaine dernière, puis ce vendredi matin un journaliste convoqué pour un entretien préalable au licenciement. Comme l'information a filtré hors des locaux de Radio Festival, la direction semble avoir reculé et n'évoque plus de licenciement. Mais désormais, d'autres personnes ayant manifesté leur solidarité ce matin sont menacées de représailles.

Où s'arrêtera la direction de Radio Festival ? Selon nos informations, ces licenciements (ou tentatives) seraient officiellement motivés par de prétendus manquements professionnels. Alors que tout porte à croire que la direction, inquiète des derniers résultats d'audience, cherche surtout à faire des économies pour préserver la rentabilité financière de l'ensemble du groupe et de ses six radios (Festival, NRJ, Rire et chansons, Chérie FM, ainsi que RMJ et Mim à Mayotte).

Le Syndicat national des journalistes (section de La Réunion) constate que les actionnaires de la société H2R ont pris soin de fractionner l'ensemble du personnel en de multiples petites structures, ce qui rend difficile l'élection de délégués du personnel. Les journalistes, employés par la société Cerf, travaillent ainsi pour quatre des six radios, et peuvent difficilement se défendre en cas de menace sur leur emploi.

Le SNJ soutient tous les journalistes qui sont ou seraient menacés dans ces différentes radios. Il est également solidaires des autres salariés qui subissent la loi du profit financier.

Fait à Saint-Denis de La Réunion, le 17 février 2012