lundi 30 avril 2012

Déclaration de revenus : - 7650 €


C’est la saison des déclarations de revenus… Tous les journalistes professionnels ont le droit de déduire 7650 euros de leurs salaires de 2011. Cette spécificité permet aux journalistes mal payés (une forte majorité à La Réunion) de payer peu ou pas d’impôts sur le revenu ; c’est particulièrement utile pour les débutants sans enfants à charge.
Cette « allocation de frais d’emploi » est liée à l’exercice du métier de journaliste, pas à la possession de la carte de presse. Mais ce n’est pas une excuse pour ne pas demander la carte d’identité des journalistes professionnels ; au contraire, le SNJ incite tous les journalistes à en faire la demande, quels que soient les arguments opposés par les employeurs. Car cette carte reste un atout en cas de contrôle.
Pour déclarer vos revenus 2011, le SNJ vous propose un vade-mecum : http://www.snj.fr/spip.php?article915.

dimanche 29 avril 2012

La carte de presse au premier café syndical du SNJ

Carte de presse: pourquoi faut-il une commission pour en contrôler l'attribution? 

Le SNJ Réunion et océan Indien organisait son premier café syndical samedi 28 avril aux Pot' irons à Saint-Denis autour du thème : "A quoi sert la carte de presse? Pourquoi faut-il une commission pour en contrôler l'attribution?" Yannick Bernardeau, correspondant régional Outre-Mer de 1991 à 2012, a répondu aux questions d'une dizaine de journalistes.
Un café syndical est un moment d'échange convivial, où chacun paie sa consommation, écoute la présentation d'une problématique, puis échange avec les autres participants. Le SNJ prévoit d'en organiser d'autres sur des thèmes qui vous seront précisés prochainement.



Et pour tous ceux qui ont déjà une carte de presse: n'oubliez pas de voter avant le 15 mai! Chacune et chacun a déjà dû recevoir son matériel de vote, notamment les codes d'accès pour le vote électronique. Pour info, voir ici: http://www.carte2012.fr.

jeudi 26 avril 2012

Insultes aux journalistes: un comportement de voyous


Un comportement de voyous, ni plus, ni moins. Le soir du premier tour de l'élection présidentielle, des journalistes de Réunion 1ère ont souhaité effectuer un reportage à la permanence du Front national, à Saint-Pierre.
Mal leur en a pris : ils ont été insultés. Les militants frontistes ont même menacé de casser le matériel et d'agresser les journalistes, qui ont tenu bon. Comme explication à ces comportements inciviques, les responsables du FN ont reproché à la télévision publique d'être « partisane ».
Alors que les journalistes veulent leur donner la parole, les militants de ce parti d'extrême-droite utilisent contre la presse des méthodes d'intimidation qui n'ont pas leur place dans une campagne électorale démocratique.
Le Syndicat national des journalistes (section Réunion océan Indien) dénonce ces agissements et soutient les confrères et consoeurs agressés, comme il le fait quelle que soit la couleur politique des agresseurs.


mardi 24 avril 2012

"Reconnaissance du statut de salarié du journaliste"


Après vingt ans de bons et loyaux services, Yannick Bernardeau a décidé de ne pas se représenter comme correspondant régional de la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels. Diplomé du Cuej de Strasbourg, journaliste au Quotidien de la Réunion depuis 1982, il revient sur l'évolution d'une profession qu'il a suivie de près. Face à la précarisaion, la carte de presse demeure une reconnaissance du statut des journalistes.

Quelles évolutions avez-vous pu constater en tant que correspondant régional?

En vingt ans de mandat, l'évolution la plus significative reste la précarisation de la profession avec des revenus en constante diminution, l'abus des stages non rémunérés et des CDD avec délai de carence. Quand ce n'est pas le statut de travailleur indépendant ou d'auto-entrepreneur que certains employeurs imposent aux jeunes journalistes, notamment dans les radio et télévisions privées et la presse en ligne. Pour les employeurs, c'est tout bénéfice puisqu'il ne payent aucune charge patronale en violation de la loi Cressard sur les journalistes rémunérés à la pige. Rappelons que ces journalistes payés en honoraires sans charges patronales ne bénéficient ni du 13e mois, ni des congés payés, ni d'une véritable couverture sociale. Cela relève d'une fraude à la sécurité sociale, car le journalisme reste une profession salariée et cela peut même relever du travail dissimulé.

Qu'est-ce qui pousse certains médias à ne pas employer de détenteur de carte, voire à déconseiller leur obtention?

La carte de presse marque la reconnaissance du statut de salarié du journaliste. Certains employeurs ne veulent donc surtout pas en entendre parler et ils n'hésitent pas à licencier ceux qui en font la demande ou l'obtiennent. Précisons que même si son employeur lui refuse de signer le certificat à joindre à la demande, un journaliste peut obtenir sa carte de presse s'il exerce sa profession selon les critères fixés par le Code du travail. Car c'est bien la commission et non pas l'employeur qui délivre la carte.

Quel a été votre rôle au sein de la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels (CCJIP)?

Le rôle du correspondant régional est de mener sur le terrain une enquête permettant de vérifier si les demandeurs de carte de presse exercent bien la profession de journaliste, tel qu'elle est codifiée par l'article L.7111-3 du Code du travail: "est journaliste, professionnel toute personne qui a pour activité principale, régulière et rétribuée, l'exercice de sa profession dans une ou plusieurs entreprises de presse, publications quotidiennes et périodiques ou agences de presse et qui en tire le principal de ses ressources."

Cette définition est-elle si facile à appliquer?

Le problème c'est que cette définition du journalisme date de 1935 et que notre profession a depuis connu d'importants bouleversements dans ses techniques, ses supports (radio, télévision, presse en ligne) et ses modes d'exercice. "De plus, la définition axée sur les conditions économiques et sociales ne dit pas non plus ce qu'est le travail du journaliste au quotidien. Or c'est bien le critère numéro un pour apprécier qui est journaliste professionnel ou pas. C'est pourquoi une instance composée de professionnels (journalistes et dirigeants de presse) est irremplaçable" rappelle le président SNJ de la commission Eric Marquis. Dans son livre "Obtenir sa carte de presse et la conserver" (Victoire Editions), Olivier Da Lage avance même que " par ses décisions sur les "cas-limites", la commission définit les frontières de la profession" .  Comme les autres correspondants régionaux, celui des Dom-Tom reste un maillon indispensable dans l'attribution des cartes de presse et le respect du statut de notre profession.

La zone Outre-mer est vaste, deviez-vous couvrir l'ensemble de la zone?

Pour des raisons de proximité, les correspondants titulaire et suppléant se sont partagé la vaste région Outre-mer. A ma collège de Guadeloupe 1ère Linda Gauthier-Naudin , le soin de traiter les demandes émanant de la zone Atlantique (St-Pierre et Miquelon, Antilles et Guyane). A moi celle de suivre toute la zone Pacifique (Polynésie, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna) et océan Indien (Réunion et Mayotte). Ce partage entre presse écrite et audiovisuel et régions géographiques devrait se poursuivre si nos candidats, Flavien Rosso (Quotidien de la Réunion) et Olivier Lancien (Guadeloupe 1ère) sont élus. Ce dont je ne doute pas puisque le SNJ fait généralement son meilleur score Outre-mer.

Vous est-il arrivé de donner des avis défavorables sur l'attribution de certaines cartes?

Les demandes émanant dans leur grande majorité de journalistes professionnels exerçant dans des médias (radio-télé, journaux) reconnus, j'ai très peu souvent émis d'avis défavorable. Précisons qu'il s'agit d'avis, mais que la commission de 1ère instance reste libre de suivre ou non l'avis des correspondants régionaux.

Il y en a eu?

Cinq cas ces trois dernières années. Deux en 2009, un concernant un rédacteur publicitaire travaillant en indépendant pour le gratuit d'un quotidien et l’autre une collaboratrice du magazine d'une compagnie aérienne, avis finalement suivis par la commission. Un en 2010 concernant un animateur assurant les informations routières sur une radio, auquel la commission a finalement attribué la carte de journaliste. Enfin deux en 2011 : le premier concernant la personne assurant la rubrique et les pages courses hippiques d'un quotidien, auquel la commission a là aussi décidé d’attribuer la carte, et l’autre pour le même rédacteur publicitaire travaillant en indépendant pour un gratuit, auquel la carte a de nouveau été refusée.

Pourquoi selon-vous, les journalistes qui exercent dans les règles doivent demander ou renouveler leur carte?

Dès lors qu'il a trois fiches de paye ou trois mois de piges, tout journaliste doit impérativement demander sa carte de presse. Elle lui servira non seulement dans l'exercice de son métier, notamment dans ses relations avec les autorités, mais surtout à faire valoir ses droits (13e mois, congés payés, ancienneté, clauses de conscience et de cession) inscrits dans la convention collective nationale des journalistes. Ceux qui ont la chance d'en bénéficier doivent bien évidemment la faire renouveler chaque année, même en cas de perte d'emploi, car pour les aider à retrouver du travail, la commission délivre une carte aux chômeurs pendant deux ans.

Nicolas Bonin

samedi 21 avril 2012

Le 1er mai travaillé: payé double et récupéré

La fête du Travail, le 1er mai, a une place particulière dans le calendrier: c'est un  jour férié et chômé.
Pour les journalistes, l'application des textes se résume ainsi:
1. La Convention collective nationale des journalistes inclut le 1er mai dans les jours fériés dont le travail prête à rémunération.
2. Le Code du travail établit une distinction, à propos du travail du 1er mai, pour les établissements qui, en raison de leur activité, ne peuvent interrompre le travail. Pour ces établissements, dont la presse fait partie, les salariés ont droit, en plus de leur salaire correspondant au travail accompli, à une indemnité égale au montant de ce salaire.
3. L'indemnité spéciale s'ajoute au repos compensateur prévu par la Convention collective.
Conclusion: les journalistes qui travaillent le 1er mai ont droit à la récupération de ce jour et à son double paiement.
(Merci à François Boissarie, comité national du SNJ)

jeudi 19 avril 2012

Dès le 27 avril votez SNJ!

Le 27 avril, les journalistes sont invités à élire leurs représentants pour la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels (CCIJP). Le scrutin dure jusqu'au 15 mai. Pour tout savoir sur le scrutin, allez sur le site carte2012.

Pour certains la carte est un "rectangle de plastique", Eric Marquis démontre le contraire. Pour lui le recul du nombre de cartes en 2010 signifie que notre profession se précarise. Un quart des détenteurs sont pigistes, chômeurs ou bénéficient de CDD. L'intégralité de son explication: ici.

Le SNJ présente des candidats pour la Commission supérieure, la Première instance et des correspondants régionaux. Flavien Rosso, journaliste du Quotidien de la Réunion, et Olivier Lancien, de Guadeloupe Première (groupe France Télévision), porteront les couleurs du SNJ comme titulaire et remplaçant pour l'ensemble de l'outre-mer.

SNJ Réunion et Océan indien.

dimanche 8 avril 2012

Parc national : le SNJ veille à la liberté d'informer


Alors que le Parc national de la Réunion met au point sa future charte, le SNJ a tenu à rappeler, lors d'une réunion de concertation au siège du Parc, le 2 avril 2012, concernant la prise de vue et la prise de son (marcoeur 43), qu'en aucun cas les journalistes ne peuvent être l'objet de mesures d'accès restrictives autres que celles s'appliquant au public en général et visant à la protection de notre patrimoine naturel commun. Le SNJ a également souligné qu'aucun droit de regard ni aucune redevance ne sauraient être acceptés sur le contenu son, photo ou vidéo capté au sein du territoire du parc par les journalistes. Le SNJ maintiendra sa vigilance afin que tous les professionnels de l'information puissent, sur le territoire du parc comme dans le reste de l'espace public, continuer à oeuvrer au profit de leur mission d'information.

mercredi 4 avril 2012

Elections et déontologie

A l'occasion de l'élection présidentielle et des élections législatives, le SNJ a tenu à rappeler quelques principes afin que le public dispose d'une information de qualité, complête, libre, indépendante et pluraliste. Ces valeurs précisées en préambule de la Constitution française et dans cette même Constitution guident le journaliste dans sa mission. Cette responsabilité vis à vis des citoyens prime sur toute autre considération.

A lire ici:

http://www.snj.fr/spip.php?article4300