dimanche 24 février 2013

Antenne Réunion Radio : ruptures conventionnelles/amiables ou licenciements économiques ?

La CFE-CGC Communication OI et le SNJ (Syndicat national des journalistes)  s'inquiètent,  en l’absence d’institutions représentatives du personnel, de l’opacité qui entoure les conditions dans lesquelles se sont conclus les départs chez Antenne Réunion Radio.
En connaissant la volonté affichée par la direction de réduire significativement le nombre de salariés de l'entreprise (voir JIR et Quotidien du 15 février), la CFE-CGC Communication et le SNJ ont des raisons de penser que la rupture conventionnelle/amiable est un moyen de contourner la procédure de licenciement économique. Nous avons d’ores et déjà alerté la direction départementale du Travail (DIECCTE) à qui nous demandons d’ouvrir rapidement une enquête afin de vérifier le respect des procédures.
La CFE-CGC Communication  et le SNJ rappellent à tous les salariés d'Antenne Réunion  que la convention de rupture du contrat de travail ne peut être valablement conclue que si elle manifeste le consentement libre et non équivoque du salarié pour mettre fin au contrat de travail et si elle respecte les droits auxquels il peut prétendre. Lorsqu’une entreprise connaît des difficultés, le salarié doit pouvoir choisir entre une rupture conventionnelle ou un licenciement économique. Cette obligation d’information de l’employeur a été précisée par le ministère du Travail.
Le licenciement économique permet de bénéficier d’une allocation spécifique plus favorable que celle versée aux demandeurs d’emploi n’ayant pas signé ce contrat, ainsi que de mesures d’accompagnement favorisant son reclassement accéléré. Ainsi, un contournement de la loi prive les salariés d’une juste indemnisation.
Les salariés qui auraient signé par dépit une rupture conventionnelle de leur CDI (contrat à durée indéterminée) ont 12 mois pour contester en justice. Le fait que la DIECCTE ait homologué la convention ne signifie pas qu’elle soit légale.
Les représentants de la CFE-CGC et du SNJ sont là pour vous défendre  et éviter de vous faire flouer par un employeur qui a tout fait pour décourager ses salariés d’exercer un mandat électif dans ses sociétés.

Fait à Saint-Denis, le 24 février 2013

CFE-CGC Communication OI                                          SNJ 974         06 92 01 52 99              
06 93 90 84 62                                                                     http://snjreunion.blogspot.com  
cyrille.lauret@cgc-communication.org                                                     


                                     

jeudi 21 février 2013

Un an, un bilan, encore trop d'agressions

Le blog du SNJ Réunion a fêté sa première année le 18 février dernier. Un anniversaire, c'est toujours l'occasion de tirer un bilan. On retiendra cinq séries d'agressions contre des journalistes, une mobilisation ponctuelle ne suffit pas: c'est une mobilisation continue qu'il faut pour dire non à ces violences et défendre notre droit de travailler dans de bonnes conditions.
Cinq fois, cette année, nous avons publié des messages de soutien à des collègues insultés ou agressés:

  • Ce sont des journalistes, bousculés pendant les émeutes de février
  • Ce sont des militants d'extrême droite qui insultent les journalistes en avril
  • C'est un pêcheur qui s'autorise un coup de poing contre un confrère en août
  • Ce sont les sbires d'un député qui molestent un journaliste après avoir menacée une consoeur en septembre
  • Ce sont de nouveau des journalistes agressés à Saint-Louis ce mois-ci.  
Il y a des mois où il ne fait pas bon être journaliste. Cette violence physique ou verbale se double d'une précarisation de la profession. A plusieurs reprises, le SNJ a été sollicité par des confrères et consoeurs, menacés ou licenciés. A plusieurs reprises, il a constaté les tentatives de contournement du code du travail, au moyen de statuts d'auto-entrepreneur, de non-reconnaissance du travail. Elus et délégués syndicaux témoignent également d'un climat assombri dans les médias locaux.
Au travail des sections et de leurs délégué, pendant une année rythmée de rendez-vous électoraux professionnels ou nationaux, le SNJ Réunion n'a pas chômé.
Sur le blog, ce sont quelques 6000 pages qui ont été vues pendant cette période avec pour certains messages, jusqu'à presque 400 lectures. Si on considère que le nombre de journalistes à La Réunion ne dépasse pas les 300 personnes, c'est un succès.
Parmi les nouveautés 2012, citons également les deux cafés syndicaux consacrés à la carte de presse et à la Liberté de la presse.

Bien sûr, rien de ce que nous faisons n'est parfait et tout est perfectible. Alors chers confrères, chères consoeurs, vous qui avez de bonnes idées,  il est temps de prendre vos responsabilités et de nous rejoindre en adhérant au SNJ. Nous avons besoin de vous, car si 2012 n'a pas été de tout repos, 2013 ne le sera pas moins.

Le bureau du SNJ 974

vendredi 15 février 2013

Nadir Dendoune est libre!


On vient de l'apprendre: le journaliste Nadir Dendoune est libre (http://www.snj.fr/spip.php?article4646). Le comité réunionnais de soutien, auquel s'est associé le SNJ 974, exprime sa satisfaction et remercie tous ceux qui, à La Réunion, ont signé la pétition de soutien (voir notre article du 1er février).
Le bureau du SNJ 974

jeudi 7 février 2013

Le SNJ condamne les deux agressions de Saint-Louis

Encore des excès... Une consoeur JRI (journaliste reporter d'images) d'une télévision locale a été molestée mercredi vers midi, alors qu'elle couvrait la manifestation de protestation des jeunes devant la mairie de Saint-Louis. Elle n'a heureusement pas été blessée, mais son récit témoigne d'actes inadmissibles: "Alors que je filmais les jeunes qui brisaient des vitres, l'un d'eux a tapé sur ma caméra. En voulant protéger mon matériel je me suis détournée et j'ai reçu une gifle. J'ai eu mal à la joue pendant quelques heures".Par ailleurs, un autre journaliste, photographe pigiste dans une agence de presse, a également été pris à partie par des jeunes, son tee-shirt a été arraché (*). Le SNJ Réunion condamne fermement ces agressions, qui s'inscrivent malheureusement dans une série d'incidents dommageables pour la liberté de la presse. En revanche, le SNJ Réunion apprécie à sa juste valeur l'attitude responsable des jeunes qui ont présenté leurs excuses à notre consoeur et ont sermonné l'auteur de la gifle.


Le bureau du SNJ Réunion


(*) Voir http://www.ipreunion.com/photo-du-jour/reportage/2013/02/06/saint-louis-la-palissade-des-jeunes-bloquent-la-circulation,19061.html)

vendredi 1 février 2013

Libérez Nadir Dendoune!


Nadir Dendoune, journaliste français, est actuellement retenu prisonnier en Irak depuis le 23 janvier dernier. Il a été arrêté alors qu’il travaillait pour le Monde diplomatique et le Courrier de l’Atlas. Il est connu et apprécié par les confrères qui l’ont côtoyé au Centre de formation des journalistes (Paris) et dans le réseau « la Chance aux concours », où il s’est investi pour aider les jeunes à préparer les difficiles concours d’écoles de journalisme.

A La Réunion, un « Comité réunionnais de soutien pour la libération de Nadir Dendoune » vient de se monter, auquel s'associe la section Réunion - océan Indien du Syndicat national des journalistes, comme l'ensemble du SNJ. Nous venons d'envoyer un courrier aux parlementaires réunionnais, leur demandant d'intervenir auprès du gouvernement.
Nous relayons également l'appel à signer la pétition: (http://www.avaaz.org/fr/petition/Liberez_Nadir_DENDOUNE_journaliste_francais_incarcere_en_Irak/?caBZUdb)
Comité réunionnais de soutien: 06 93 10 83 88.

Le bureau du SNJ 974


MESSAGE reçu ce mercredi 6 février:
Selon son collaborateur parlementaire, Mme Ericka Bareigts, députée de la Réunion, a signé la pétition ci-dessus.