vendredi 29 novembre 2013
Avec le JIR, le SNJ était dans la manif Cospar
Les drapeaux du SNJ ont flotté ce vendredi dans la manifestation pour réclamer l'intégration du bonus Cospar dans les salaires. Ceci grâce à la participation d'une dizaine de journalistes du JIR (Journal de l'île de La Réunion) à ce défilé, qui comptait 350 à 400 personnes en tout.
Pourquoi est-il si difficile de mobiliser les salariés du secteur privé pour leur pouvoir d'achat? Un peu parce que certains ont déjà obtenu l'intégration de la prime dans leur salaire: c'est le cas au Quotidien de La Réunion, grâce à l'action du SNJ. Mais surtout parce que de nombreux salariés ignorent qu'ils y ont droit, et surtout ont peur de se manifester face à leur employeur. Il faut dire que les patrons font tout pour culpabiliser leurs salariés, leur expliquant que ces mêmes salariés risquent de porter préjudice à leur entreprise dès qu'ils lèvent le petit doigt...
Le Syndicat national des journalistes soutient les revendications du collectif "Cospar-117 sacrifiés" au JIR, et encourage tous les autres journalistes réunionnais, qui gagnent entre le Smic et 2885 € brut par mois (*), à participer à toutes les actions visant à pérenniser cet élément important du pouvoir d'achat des salariés.
(*) Le bonus Cospar (du nom du Collectif des organisations syndicales et politiques de La Réunion) est versé aux salariés qui gagnent entre le Smic et le plafond de la Sécurité sociale, sur 12 mois. Ce bonus est de 50, 55 ou 60 € en fonction des revenus. Les pigistes sont des journalistes en CDI à temps partiel, ils sont aussi concernés.
mardi 26 novembre 2013
Prime Cospar : débrayage réussi au JIR
C’est une première depuis plus de 20 ans au Journal de l’île. Une vingtaine de salariés ont participé ce mardi 26 novembre à un débrayage de 59 minutes, en fin de matinée, au bas de l’immeuble Cadjee qui abrite les locaux du journal à Sainte-Clotilde.
Ce mouvement avait été voté vendredi dernier en assemblée générale, afin de concrétiser l'inquiétude légitime des salariés quant à leur demande d’intégration de la prime Cospar aux salaires. Sur 183 salariés du JIR, 117 perçoivent actuellement cette prime qui est vouée à disparaître au 31 décembre 2013. Ce débrayage, initié par le collectif « Cospar – 117 sacrifiés », a été soutenu par le SNJ 974, l’union syndicale Solidaires 974 et la CGTR Nord. Le SNJ appelle les salariés du JIR à participer à la grève et à la manifestation organisées vendredi 29 novembre à Saint-Denis par l’intersyndicale, pour l’intégration du bonus Cospar dans les salaires dans toutes les entreprises privées.
Ce mouvement avait été voté vendredi dernier en assemblée générale, afin de concrétiser l'inquiétude légitime des salariés quant à leur demande d’intégration de la prime Cospar aux salaires. Sur 183 salariés du JIR, 117 perçoivent actuellement cette prime qui est vouée à disparaître au 31 décembre 2013. Ce débrayage, initié par le collectif « Cospar – 117 sacrifiés », a été soutenu par le SNJ 974, l’union syndicale Solidaires 974 et la CGTR Nord. Le SNJ appelle les salariés du JIR à participer à la grève et à la manifestation organisées vendredi 29 novembre à Saint-Denis par l’intersyndicale, pour l’intégration du bonus Cospar dans les salaires dans toutes les entreprises privées.
Collectif « Cospar – 117 sacrifiés »
Véronique Hummel, secrétaire du SNJ 974
samedi 23 novembre 2013
"Les nouveaux chiens de garde" mercredi soir au Moufia
Debout pour le journalisme!
Chaque année, le 5 novembre, la Fédération européenne des journalistes (à laquelle adhère le Syndicat national des journalistes) organise des manifestations sur le thème « Stand up for Journalism ». En français : « Debout pour le journalisme ». En cette année 2013, cette journée a été malheureusement endeuillée par l’assassinat de nos confrères (voir http://snjreunion.blogspot.com).
A La Réunion, nous avons la chance de vivre
dans un pays en paix. Mais la liberté d’informer n’est pas pour autant acquise, car la profession de journaliste se prolétarise et il est difficile de faire son métier lorsqu'on n'est qu'un collaborateur jetable. Il est aussi permis de s'interroger sur l'indépendance de médias qui appartiennent à des groupes industriels et financiers intimement liés au pouvoir. C'est pour cela que le SNJ a choisi, en partenariat avec l'Unef et le bureau de la vie étudiante de l'université, d'organiser une projection du film "Les nouveaux chiens de garde" de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat.
Rendez-vous mercredi 27 novembre à partir de 19 heures à la salle Canter, sur le campus universitaire du Moufia (Saint-Denis). Le débat sera animé par Yannick Bernardeau (SNJ), Stéphane Maillot (Unef) et Guillaume Aribaud (vice-président étudiant de l'université).
Renseignements: bve@univ-reunion.fr, 0262 93 87 65. SNJ 06 92 01 52 99.
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vendredi 22 novembre 2013
Ne touchez pas à l’indépendance de Réunion 1ère !
Mercredi 20 novembre, devant la commission des affaires
culturelles, le député socialiste Patrick Lebreton a interpellé
le PDG de France Télévisions Rémy Pflimlin.
Rien
de contestable à cela: un parlementaire a le droit d’interroger
sur la bonne utilisation des deniers publics !
Mais une question posée
par l’élu réunionnais soulève l’indignation du SNJ :
Le député réunionnais, insistant sur sa mission sur la
régionalisation de l’emploi en outremer, fait part de « sa
grande surprise » concernant la situation individuelle du
directeur délégué à Réunion 1ère, Gérard Hoarau « brutalement
évincé ».
Voici
le lien pour en savoir plus
(Il
faut ensuite cliquez sur Patrick Lebreton à droite pour écoutez
l’extrait)
Gérard
Hoarau proche du parti socialiste est un ami de Patrick Lebreton.
Ce
cadre a le droit d’avoir les amis qu’il veut, mais de là à les
faire intervenir publiquement pour défendre sa place, c’est
inacceptable !
Inacceptable
aussi et surtout qu’un élu de la République dicte ses choix
d’encadrement à un directeur régional. Peut-être faut-il
rappeler à ce député socialiste qu’il s’est lui-même prononcé
en juillet dernier en faveur de la loi sur l’indépendance de
l’audiovisuel public !
Cette
intervention publique est intolérable car elle est une totale
remise en cause de l’indépendance du service public audiovisuel.
A
trois mois des élections municipales, faut-il en déduire que la
radio et la télévision publiques sont placées sous la tutelle des
politiques réunionnais?
C’est
un fait ! L’ingérence des élus locaux à Réunion 1ère est
un sport local !
Régulièrement
journalistes et responsables reçoivent des appels des élus
-notamment de la gauche locale- pour demander des explications sur
la non couverture de leurs conférences de presse ou - plus grave !
–sur le contenu du reportage.
Pas
rares non plus les invitations insistantes de la part de cadres
internes pour rendre compte des moindres faits et gestes des
politiques dont ils sont proches.
Le
SNJ a toujours fermement dénoncé ces tentatives et volontés de
« pilotage politique », il continue à le faire avec
autant de fermeté.
L’indépendance
du service public est garantie par la loi...
Le
SNJ déplore qu’un élu de la république s’en exonère
publiquement.
SNJ Réunion 1ère France TV, snj.reunion@rfo.fr
lundi 4 novembre 2013
"Ils ne seront malheureusement plus là pour ceux qui viendront après moi"
Pour les auditeurs de La Réunion, elle est l'une des voix qui les informent au long de la journée. Maryline Dansi, née en Afrique de l'Ouest, journaliste à FreeDom, rend hommage dans ce très beau texte à nos confrères assassinés samedi au Mali. Elle fait partie de tous ceux qui ont appris à aimer le métier grâce à la radio, le média qui relie les hommes au-delà des conflits.
"Samedi
2 novembre 2013. 17 heures à La Réunion. Nous sommes dans la crainte. Ghislaine
Dupont et Claude Verlon viennent d’être enlevés là où autrefois ils étaient
accueillis en amis. Incompréhensible ! Aussitôt, tout s’enchaîne : les
alertes… les recherches… les coups de téléphone… les échanges de mails avec les
amis correspondants de RFI dans les capitales africaines… jusqu’à l’horrible
nouvelle. Il est 21 heures. Nous sommes dans la peine. Ghislaine et Claude ne
reviendront pas. Ils se sont tus. Assassinés ??? Au Mali ?!! Eux, les
amis de l’Afrique ?!!!! Absurde ! Viennent les larmes… les questions…
l’incompréhension… la rage. Encore ?! Voici RFI une nouvelle fois
endeuillée par la perte de deux de ses enfants, si précieux… à la fois dévoués
et passionnés.
Ghislaine
Dupont est de ceux qui m’ont donné envie de devenir journaliste. Elle était,
comme toutes les voix de Radio France Internationale, un peu un membre de ma
famille. J’ai grandi et appris le monde avec sa voix. Via le poste de radio que
m’avait offert mon père, elle m’a emmenée presque partout. Et plus tard,
lorsque j’ai entamé mes études de journalisme et que la rédaction Afrique de
RFI m’a ouvert ses portes, Claude, Ghislaine, comme tous les autres, ont été
d’une tendresse inouïe, d’une disponibilité rarissime et d’une pédagogie sans
faille. Ils ne seront malheureusement plus là pour ceux qui viendront après
moi. Quelle douleur ! Quelle absurdité ! Je suis en peine. Pardon.
Pardon pour cette bêtise sans nom.
Aujourd’hui,
plus que jamais, je veux dire avec Birago Diop : « Les morts ne sont pas morts… Ils
sont dans l'ombre qui s'éclaire… Ils sont dans l'enfant qui vagit. Les morts ne
sont pas morts… Ils sont dans le tison qui s'enflamme, dans l'arbre qui frémit,
dans l'eau qui coule… ». Non, Claude et Ghislaine ne sont pas morts.
Ils seront là, à chaque fois que je me tiendrai derrière un micro."
D’une élève à jamais reconnaissante
vendredi 1 novembre 2013
Journalistes et hommes/femmes politiques, quelles relations?
Pour son café de novembre 2013, le SNJ vous invite à débattre sur le thème "Journalistes et hommes/femmes politiques, quelles relations?" La campagne pour les élections municipales est déjà lancée dans l'île, nous sommes submergés d'invitations pour "couvrir" meetings, inaugurations, conférences sur la marche du monde... Entre notre devoir d'informer et le refus de nous soumettre aux injonctions de certains hommes politiques, quelle est notre mission? Un an après l'agression de deux journalistes par les proches d'un député, le SNJ vous propose d'échanger vos expériences sur ce sujet.
Ce café syndical sera aussi l'occasion, comme d'habitude, de répondre aux questions les plus diverses, qu'il s'agisse de la rémunération en piges, de la fin du contrat de travail, de la surcharge de travail, de la déclaration de revenus aux services fiscaux...
Rendez-vous vendredi 8 novembre à 19 heures aux Pot'irons (face à la CGSS) à Saint-Denis. Renseignements: 06 92 01 52 99 ou 06 92 91 03 87.
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