jeudi 24 décembre 2015

Bonnes fêtes et bonne année 2016


En cette fin d’année 2015, le Syndicat national des journalistes n’a pas de cadeaux à vous offrir, juste quelques petites informations.
1.     Attention aux abattements sur les cotisations sociales. On vous rappelle que certains employeurs abusent d’une disposition légale pour diminuer les cotisations (sécurité sociale, retraite, chômage…). Cela donne l’apparence d’un salaire net plus élevé, mais cela diminue les futures prestations (chômage, maternité, retraites…). Le SNJ vous encourage à refuser ces abattements et surtout à vérifier sur vos bulletins de paie si les cotisations sont calculées sur le salaire brut ou sur le « brut abattu ». Normalement les employeurs doivent vous demander MAINTENANT votre avis pour pratiquer les abattements en 2016. C'est très technique, on essaie de vous expliquer ça sur notre blog et sur le site national.
2.     Toutes les entreprises doivent désormais faire cotiser leurs salariés à une mutuelle. Les journalistes pigistes sont aussi concernés. Quelle que soit la mutuelle choisie par leur(s) entreprise(s), les pigistes peuvent s’inscrire à Audiens, car les employeurs doivent y cotiser. Voir les prestations d'Audiens et ce qu'on vous a déjà expliqué ici.
3.     Les journalistes pigistes de l’audiovisuel (public ou privé, maisons de production) ont toujours droit à des formations. Après la réforme du 1er janvier 2015, leurs dossiers sont gérés directement par le siège national de l’Afdas. Voir les nouveautés de l'Afdas

Bonnes fêtes et bonne année 2016 à tous !


mardi 8 décembre 2015

N’oubliez pas votre questionnaire CCIJP !


Entre les deux tours des élections régionales, le SNJ saisit l’occasion pour rappeler à tous les titulaires de carte de presse qu’ils ont reçu un questionnaire de la CCIJP (Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels). Ce questionnaire a été envoyé avec le dossier de renouvellement de carte. Nous vous incitons à le remplir et le renvoyer avant le 31 décembre à l’aide de l’enveloppe T qui y est jointe.
Pour ceux et celles qui préfèrent le Web, se connecter à www.kheolia.fr/ccijp en indiquant le code mentionné sur votre courrier.
Quant à celles et ceux qui, malheureusement, n’ont pas obtenu leur carte (ou n'ont pas osé la demander) à cause du chantage patronal « tu te déclares comme auto-entrepreneur, sinon tu ne travailles pas avec moi », nous les invitons à nous contacter. La résistance paie lorsqu’on connaît ses droits et ses devoirs. Certains journalistes ont ainsi pu garder un vrai salaire, avec cotisations pour la santé, le chômage et la retraite, en tenant bon face au chantage à l’emploi.

Renseignements sur la carte de presse : 06 92 43 64 17.

mardi 1 décembre 2015

Qui en veut au journaliste qui dit la vérité ?

L'article qui a déplu au webmestre anonyme.
La méthode est particulièrement indigne de candidats aux élections démocratiques. On commence par découvrir une page créée anonymement sur un réseau social pour parodier le site de la candidate Huguette Bello. Puis, dans la journée de dimanche, on découvre un post remerciant ironiquement l’un de nos confrères pour ses « engagements politique (sic) » en faveur de cette liste. Le nom du journaliste est cité : on comprend que le post fait référence au dossier publié samedi par nos confrères du Quotidien, dossier qui apporte des informations factuelles sur la nouvelle route du littoral. Cet article fragilise automatiquement la candidature de l’actuel président de Région Didier Robert.
Et comme l’auteur du post reste courageusement anonyme, personne ne sait qui s’attaque à ce journaliste dont le seul tort est d’avoir fait son métier : informer ses lecteurs et lectrices, qui sont aussi des électeurs et des électrices. Le Syndicat national des journalistes, premier syndicat de la profession, demande donc au candidat Didier Robert de désavouer publiquement l’auteur de ce post s’il ne veut pas y rester associé. Comme il le fait en toute circonstance, le SNJ proteste contre cette atteinte à la liberté de la presse et soutiendra le confrère en cas de procédure en justice.

Le bureau du SNJ 974


Lire notamment l'article de nos confrères d'IPR

La réponse de Didier Robert, ce mardi 1er décembre à 14 heures:
"Il va de soi que je suis, comme vous naturellement choqué par de tels procédés que je ne cautionne évidemment en rien. Je reste en effet très attaché à liberté de critique et de débattre qui constitue un bien précieux de notre République." 

dimanche 29 novembre 2015

"Il faut peut-être moins travailler pour mieux travailler."


Une journaliste d'une radio réunionnaise privée a reçu récemment des reproches écrits de sa hiérarchie. Car elle avait refusé de faire un direct alors qu'il ne se passait rien! Ne rigolez pas, ça s'est réellement passé comme ça: dans notre métier il n'est pas rare de recevoir ces injonctions qui lui font perdre son sens.
Cette perte de sens fait partie des évolutions constatées par l'étude du cabinet Technologia, menée en partenariat avec le Syndicat national des journalistes, avec des réponses émanant de toute la France, y compris de La Réunion. Les conclusions de l'étude ont été restituées pendant le congrès du SNJ en octobre dernier. Une consoeur de France3 témoigne: "A France3 il y a une perte de sens, on ne fait que des bouts de reportage. On nous dit les questions à poser, et même les réponses à trouver! La passion du métier ne peut plus jouer quand on a une perte de sens."
Ce qui est confirmé par Technologia: "On peut accepter une forte charge de travail seulement si on a de l'autonomie et si le travail a du sens. Mais dans presse écrite on ne sait pas pourquoi on fait Internet." Eh oui, 60% des journalistes exercent leurs fonctions sans en connaître les définitions précises. Et nous avons tous remarqué que les durées de travail sont "hors limites" comme l'explique l'étude: 60% des journalistes travaillent plus de 8 heures par jour, dont 20% au-delà de 10 heures. Et surtout, 80% des journalistes notent l'absence de débat sur l'évolution de leur métier. En gros, on bosse toujours plus mais sans savoir pourquoi... Ce qui aboutit à 94% de journalistes stressés et fatigués.
Normal? Non, assure Techologia. Le "syndrome d'épuisement professionnel" (vrai nom du burn-out) est un vrai danger. "En Allemagne, 8 millions de personnes sont menacées d'épuisement professionnel. Il faut peut-être moins travailler pour mieux travailler." Et il faut surtout exiger dans chaque entreprise la "banque de données économiques et sociales", obligatoire mais encore trop souvent inexistante. Ne pas hésiter à saisir l'inspection du travail!
Véronique hummel

jeudi 19 novembre 2015

Etat d’urgence : la presse reste libre

(Photo d'archives, janvier 2015)

Comme tous nos concitoyens, nous avons été choqués et attristés par les attentats de Paris. Par le biais de l’union syndicale Solidaires et en son nom propre, le SNJ exprime sa solidarité avec toutes les victimes de ces actes, journalistes ou non, et salue le courage de toutes les personnes, notamment les agents des services publics, qui sont intervenues dans l’urgence.
Maintenant que l’état d’urgence est étendu à l’Outre-mer et notamment à La Réunion, le SNJ donne une précision importante : le décret du 14 novembre 2015 ne modifie rien en matière de liberté de la presse. Le texte dit explicitement que « Le contrôle de la presse, des émissions radiophoniques, des projections cinématographiques et des représentations théâtrales » (visés par la loi de 1955 sur l’état d’urgence) ne seront pas mis en œuvre.
Il est important de le rappeler, puisque nos confrères métropolitains viennent de nous signaler quelques excès de zèle des forces de l’ordre : des journalistes ont été contrôlés, obligés de venir à la gendarmerie… parce qu’ils avaient filmé la façade d’une gendarmerie et des commerces !
Le SNJ Réunion-océan Indien redit avec force que la liberté de la presse ne doit pas être sacrifiée sur l’autel de la sécurité. Nos concitoyens doivent rester informés. Une restriction de la liberté d’informer ferait le jeu des complotistes et des terroristes.

dimanche 8 novembre 2015

"Il faut montrer les bonnes choses de l'Afrique!"

Evrard Niyomwungere (Burundi) avec Alexandra Maurer (Caonpé) et Yannick Bernardeau (SNJ).
Un courage tranquille, une véritable zénitude dans un climat de violence. Voilà ce qu'on retient du débat organisé mercredi à Canopé entre le journaliste centrafricain Marciano Romaric Kenzo Chembo et son confrère burundais  Evrard Niyomwungere.
Souriant, Evrard raconte comment il a échappé à la mort: il venait de quitter son bureau après avoir terminé de monter son reportage vers une heure du matin, lorsque la police a bombardé son bureau de roquettes. Quant à Romaric, s'il a dû demander (et obtenir) l'asile politique en France, c'est parce que sa vie était menacée en République Centrafricaine. "Maintenant, tout le monde a peur" témoigne ce grand jeune homme qui est intervenu dans plusieurs collèges et lycées réunionnais. "Le peuple n'a plus d'espoir, on ne sait pas qui exécute qui". Il démonte la présentation religieuse du conflit souvent faite dans les médias européens: "ce n'est pas un conflit religieux", mais des bandits qui agissent impunément dans un pays convoité par d'autres puissances.
Que faire? "Il faut continuer à parler de ces pays" insiste Evrard. "Qu'on ne dise pas comme en 1994 (génocide rwandais, NDLR) "On ne savait pas"." Evrard et Romaric concluent: "il faut que les médias occidentaux montrent aussi un autre visage de l'Afrique, pas seulement le sang et la misère. Il faut montrer les bonnes choses de l'Afrique!". Le message est transmis à tous les confrères et consoeurs de La Réunion.
Véronique Hummel

Romaric Chembo (Centrafrique) avec Nicolas Bonin (SNJ).
A lire également: 
http://www.clicanoo.re/498886-le-burundi-tente-de-rassurer-le-monde-qui-craint-des-violences-a-grande-echelle.html
http://centrafrique-presse.over-blog.com/
http://www.radiondekeluka.org/

lundi 2 novembre 2015

Débat : Comment exercer son métier de journaliste face à la violence politique?

Débat mercredi 4 novembre à 19 heures à Canopé (Saint-Denis): regards croisés sur le journalisme en République centrafricaine et au Burundi.
La récente agression d’un journaliste du Journal de l’île de La Réunion à la Plaine-des-Palmistes nous rappelle que ce métier est parfois risqué. Il l’est encore plus dans d’autres pays… Canopé (ex-Centre régional de documentation pédagogique),  le Syndicat national des journalistes Réunion-Océan indien (SNJ) et l’association « Solidarité et culture » vous invitent à assister à un débat entre trois journalistes qui travaillent quotidiennement dans un contexte de violence politique. A l’occasion des 7e « Rencontres Savoirs CDI » de l’académie réunionnaise, nous avons invité :
-         Marciano Romaric Kenzo Chembo, journaliste centrafricain, réfugié politique.
-         Evrard Niyomwungere, journaliste burundais reporter d'images pour l’AFP.
-         Martina Bacigalupo, photo-journaliste italienne, qui travaille pour l'agence Vu au Burundi (sous réserve).
L’échange sera co-animé par Véronique Hummel, journaliste du Journal de l’île de La Réunion, secrétaire du SNJ-Réunion, et Nicolas Bonin, journaliste au Quotidien de La Réunion. Rendez-vous ce mercredi 4 novembre à 19h à Canopé, 16 rue Jean-Chatel à Saint-Denis.
Nicolas Bonin (SNJ), Irène Stojcic (Solidarité & culture)
et Alexandra Maurer (Canopé).

Contacts presse: N. Bonin 06 92 91 03 87, Alexandra Maurer  06 92 07 97 76.

Nos invités

La Républicaine centrafricaine (ex-Afrique équatoriale française) et le Burundi (pays d’Afrique de l’Est, anciennement sous tutelle belge) ont connu ces dernières années de nombreuses violences civiles : guerre civile en République centrafricaine, tentative de coup de d’Etat au Burundi. Quand la politique choisit la voie des armes et de la répression pour s’imposer, comment les journalistes peuvent-ils exercer leur métier? Quel avenir pour un journalisme indépendant en Afrique centrale et orientale?
La page d'accueil de Radio Ndeke Luka, RCA.
Marciano Romaric Kenzo Chembo a longtemps exercé à radio Ndekeluka (une radio centrafricaine financée par la fondation Hirondelle, une ONG suisse). Réfugié politique en France, il rencontre les lycéens à la Réunion dans le cadre de l’opération « Renvoyé spécial », avec le soutien de la « Maison des journalistes » de Paris.
Evrard Niyomwungere est un documentariste et journaliste reporter burundais, lauréat de l'université d'Eté de la FEMIS (Ecole nationale supérieure des métiers de l'image et du son) à Paris en 2011.
Martina Bacigalupo, déjà connue à La Réunion, a passé la semaine à accompagner une classe du collège de Cilaos dans le cadre de l’opération « Des clics et des classes » co-organisée par Canopé et l’association « Solidarité et culture ».


mercredi 28 octobre 2015

Agression d'un journaliste à la Plaine-des-Palmistes : un acte inacceptable !


Le Syndicat national des journalistes de La Réunion et de l'océan Indien dénonce l'agression subie par notre confrère Philippe Madubost, du Journal de l’île de La Réunion, lors d'un rassemblement initié mardi matin par le maire Marco Boyer à la Plaine-des-Palmistes. 
Quelques mois après les manifestations locales, nationales et internationales de janvier 2015 pour défendre la liberté de la presse et montrer du doigt des actes inacceptables, certains comportements continuent de bafouer la liberté d’expression.
A quelques semaines d’une échéance électorale, cette agression intervient dans un climat délétère qui n’est pas sans rappeler l'époque où les maires se comportaient en véritables féodaux. 
Comme nous avions soutenu notre consœur du Journal de l’île de la Réunion et notre confrère du Quotidien de la Réunion agressés à Saint-Denis lors d’une conférence de presse du député-maire de Saint-Leu Thierry Robert en 2012, le Syndicat national des Journalistes de la Réunion et de l’océan Indien apporte tout son soutien à Philippe Madubost, victime de cet acte inacceptable, et se tiendra à ses côtés, s’il le souhaite, pour porter plainte.

jeudi 8 octobre 2015

Etre pigiste en bonne santé, c'est possible!


En préalable au congrès 2015 du SNJ, une réunion d'information des pigistes s'est tenue mercredi 7 octobre à Marseille. Cela ne surprendra personne: les journalistes non mensualisés sont les plus vulnérables, à La Réunion ou à 10 000 km de chez nous.
Grande nouveauté pour les prochains mois: la loi oblige à partir de janvier 2016 les employeurs à cotiser à une mutuelle complémentaire pour la santé de TOUS les salariés, y compris les 6000 journalistes pigistes de France.
Certains employeurs préparent déjà un contrat collectif. Mais il est parfois difficile d'y intégrer les pigistes ("salariés à employeurs multiples"). Le SNJ vient donc de signer un accord qui crée un fonds collectif pour la santé des pigistes, auquel les employeurs DOIVENT cotiser chez Audiens.
Le SNJ vous encourage tous à vous affilier à Audiens: chaque pigiste doit en faire la démarche, tout simplement parce que cette affiliation est obligatoire. L'employeur cotise 0,40% du montant des piges, dès la première pige. Les pigistes paient 19€ par mois, et bénéficient de remboursements intéressants: remboursement lunettes de 143€ à 546€, remboursement lentilles 104€, remboursement contraception, ostéopathie...
Seule exception: si le montant des revenus est inférieur à 8645€ par an (pour une personne), il vaut mieux demander la CMUC (couverture maladie universelle complémentaire).
Pour les futures mamans, il est important de demander à l'employeur de payer le complément de salaire pendant le congé de maternité. Surtout s'il a pratiqué des abattements sur les cotisations, ce qui entraîne une indemnisation ridicule par la Sécu! Si l'employeur refuse, écrire en recommandé à la direction avec copie à l'inspection du travail.
Dans le cas des faux pigistes bénéficiant d'un CDD: l'employeur doit proposer au CDD (-12 mois) d'intégrer le régime collectif de l'entreprise. Si CDD > 12 mois, le salarié peut refuser mais il doit le faire par écrit.
Pour la retraite: attention l'employeur doit cotiser chez Audiens pour les journalistes pigistes. Toutes les informations sont regroupées, y compris celles des autres caisses, à partir de l'âge de 35 ans. Se connecter sur www.audiens.org, on vous envoie le mot de passe par courrier.

De tout ceci il faut retenir une leçon majeure: pour être bien soigné-e et avoir une retraite décente, il faut refuser le statut d'auto-entrepreneur lorsqu'on fait du journalisme. C'est d'ailleurs interdit!

Pour la formation: il y a du nouveau pour les journalistes pigistes, mais malheureusement il n'y a aucune info disponible pour l'outre-mer. Voir ici, en espérant que le site s'occupe bientôt des Ultramarins: moncompteformation.fr.

Fait à Carry-le-Rouet (congrès 2015 du SNJ), par Véronique Hummel

vendredi 25 septembre 2015

La rébellion paie !

(Photo Stéphan Laï-Yu)

Avis à toutes celles et à tous ceux qui acceptent de travailler dans des conditions indignes : la rébellion, ça paie !
C’est ce que vient d’expérimenter une journaliste pigiste, employée pendant cinq ans dans un média réunionnais. Un jour, conseillée par le SNJ, elle a eu le culot de demander des choses très simples : le paiement de jours de congé, le paiement du 13e mois, la régularisation des cotisations sociales…
L’employeur a fait « zoreÿ cochon dann marmite poi » et a tout simplement… arrêté les piges. Soutenue par le SNJ, elle a entamé une procédure aux Prud’hommes. Même si celle-ci n’est pas terminée (l’employeur a encore la possibilité de faire appel), notre consoeur vient déjà de gagner une bataille : elle reçoit un chèque de 12.000 euros de son employeur !
Cette bonne nouvelle prouve que malgré la précarité et le chantage à l’emploi, il faut toujours faire respecter ses droits. Ça commence par la demande de la carte de presse, symbole important pour nos patrons comme pour la justice. Car pour discréditer la journaliste pigiste, l’avocate de l’employeur a prétendu que notre consoeur n’avait pas sa carte de presse (ce qui était faux). 
Journalistes pigistes, faites votre demande de carte de presse et refusez d’être payés « sur factures », comme auto-entrepreneurs, ou autres arnaques. En cas de besoin, contactez le SNJ !

mercredi 26 août 2015

Non aux intimidations !



Il faut croire que notre confrère du Journal de l'île de La Réunion ne se trompe pas en enquêtant sur des pratiques douteuses dans certaines collectivités... Lundi dernier, son épouse a reçu un appel anonyme qui évoquait cette enquête et conseillait à la dame de fouiller plutôt dans la vie personnelle de son compagnon. Un appel qui a confirmé les soupçons de notre confrère, qui avait remarqué une voiture qui le suivait bizarrement dans sa résidence.
Il s'agit là de méthodes d'intimidation qui relèvent plus de comportements mafieux que de réactions de citoyens honnêtes. La campagne électorale pour les élections régionales leur fait-elle perdre la tête ? Manque de chance pour le ou les auteurs de ces actes : ils confortent le journaliste dans son choix de poursuivre son enquête, afin de donner toutes les informations utiles à ses lecteurs.
Le Syndicat national des journalistes, premier syndicat de la profession, apporte tout son soutien à notre confrère. Non aux intimidations !


Fait à Saint-Denis, le 26 août 2015

Lire également l'article du JIR.  


vendredi 12 juin 2015

Carte de presse: le SNJ reste majoritaire

Les résultats du 2e tour des élections à la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels sont tombés: le Syndicat national des journalistes reste largement majoritaire dans notre profession avec 47,9% des voix. Y compris en outre-mer, où nos confrères Flavien Rosso (Le Quotidien de La Réunion) et Olivier Lancier (Guadeloupe 1ère) ont recueilli 55% des suffrages.


Nous regrettons cependant le taux d'abstention, en hausse constante depuis les derniers scrutins, qui a obligé la CCIJP à organiser un second tour. Et celui-ci a vu la participation baisser encore, notamment en raison de problèmes techniques sur le site de vote électronique, seul moyen de voter pour les journalistes d'outre-mer.
Le SNJ remercie les 81 journalistes qui ont voté au second tour (vous étiez 99 au premier tour) pour nos candidats, qui poursuivront leur mission avec le même sérieux et le même engagement que pendant leur précédent mandat.
Le SNJ invite tous les confrères et consoeurs à se battre dans leurs entreprises respectives pour que notre convention collective soit respectée et pour que tous les journalistes puissent enfin obtenir leur carte de presse. Les employeurs ont besoin de vos compétences, vous avez besoin de votre carte!

dimanche 31 mai 2015

Carte de presse 2e tour: votez SNJ!


Un score de 58% en Outre-mer, et 49% au niveau national, c'est bien pour le SNJ. Mais malheureusement, le nombre de votants n'a pas été suffisant au premier tour des élection à la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels: le taux de participation n'a été que de 35% au niveau national, et seulement 24% en Outre-mer. La suite est logique: tous les journalistes titulaires d'une carte de presse sont invités à voter pour le deuxième tour à partir de ce 1er juin. IL NE FAUT PAS TARDER, car le scrutin se terminera le 11 juin.
Pour le premier tour en Outre-mer, tous les votants (171) ont choisi le vote électronique. On comprend pourquoi: ceux qui avaient choisi le vote par courrier postal ont reçu leur matériel de vote... après le scrutin!
Il est important de faire encore mieux qu'au premier tour, où le SNJ a recueilli en outre-mer 99 voix sur 705 électeurs inscrits (dont 228 inscrits à La Réunion). Nous vous encourageons évidemment à voter pour notre confrère Flavien Rosso, journaliste au Quotidien de La Réunion et déjà correspondant régional de la CCIJP. Voter pour le SNJ, c'est voter pour l'expertise et l'efficacité!

Flavien Rosso, candidat SNJ.
En pratique:
Vous avez normalement dû recevoir une grande enveloppe blanche avec le matériel de vote: les professions de foi et le mode d'emploi. Le vote commence ce lundi 1er juin à partir de 19 heures (heure Réunion) sur le site de la CCIJP. Votre clé de vote est la même qu'au premier tour. En cas de perte du code confidentiel, rendez-vous sur http://ccijp.net/ et suivez les instructions. 
Attention: le vote se terminera le 11 juin à 15 heures (heure Réunion).

samedi 16 mai 2015

Déclarez vos revenus... avec l'allocation pour frais d'emploi


N'oubliez pas les dates butoirs pour déclarez vos revenus: ce mardi 19 mai pour celles et ceux qui font leurs déclarations sur papier. Pour ceux et celles qui préfèrent la voie numérique, c'est moins urgent... mais n'attendez pas le dernier moment (9 juin).
Dans tous les cas, n'oubliez pas que les revenus du journalisme bénéficient TOUS de l'allocation pour frais d'emploi, d'un montant de 7650 €. Il suffit d'écrire quelques lignes au bas de la page 2 (déclaration papier) ou sur votre télé-déclaration. Cet avantage fiscal est destiné à compenser (imparfaitement) la faiblesse des salaires dans notre profession. Voir le mode d'emploi sur le site du Syndicat national des journalistes.
Et n'oubliez pas que les cotisations syndicales donnent droit à une réduction d'impôt. Si vous avez payé en 2014 une cotisation au SNJ, votre impôt sera légèrement diminué. Et si vous n'êtes pas imposable, le fisc vous remboursera une partie de la cotisation.

vendredi 24 avril 2015

Carte de presse: votez SNJ!

Flavien Rosso, candidat SNJ.
Le scrutin 2015 pour le renouvellement de la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels a commencé ce vendredi 24 avril. Comme à chaque élection, le Syndicat national des journalistes présente ses candidats, que vous pouvez découvrir sur le site du SNJ
Nous vous incitons bien sûr à voter pour les candidats du SNJ, qui ont à coeur de défendre le statut des journalistes symbolisé par cette petite "carte de presse". Découvrez le bilan du premier mandat de notre candidat Flavien Rosso sur la page spéciale de notre blog: http://snjreunion.blogspot.com/p/commission-de-la-carte-votez-snj-et.html. Il est important de voter massivement dès ce premier tour, afin d'obtenir le quorum nécessaire et d'éviter un deuxième tour, toujours chronophage.

N'attendez pas pour voter! Le site web est accessible à ceux qui ont choisi le vote numérique. Les autres doivent renvoyer les documents par la Poste. N'attendez pas le dernier moment!




jeudi 16 avril 2015

Une section SNJ à Antenne Réunion

La famille SNJ est heureuse de vous annoncer la naissance de son petit dernier : la section du Syndicat national des journalistes à Antenne Réunion, télévision locale privée. Cet heureux évènement intervient peu de temps après la tenue d’élections professionnelles dans l’entreprise, caractérisées par une très bonne participation. Après ce signe encourageant, plusieurs journalistes ont décidé d’adhérer au SNJ, syndicat majoritaire dans la profession.
Au sein d’Antenne Réunion, le SNJ continuera à remplir sa mission : défendre les droits des journalistes, notamment en matière de conditions de travail et de respect des règles déontologiques. Pour tous renseignements, s’adresser à la RSS (représentante de section syndicale) Eva Sanchez, tél. n° 06 92 65 10 88. 

Eva Sanchez.

mercredi 1 avril 2015

Comité national: difficile après-Charlie

Le SNJ, premier syndicat de la profession, a tenu vendredi 27 et samedi 28 mars son comité national à Paris. Voici les principaux points abordés par ce qui est le Parlement du Syndicat national des journalistes.


Esprit Charlie, où es-tu ? La profession a été secouée par un tremblement de terre le 7 janvier dernier avec l’attentat contre Charlie Hebdo. Spontanément, et bien au-delà des entreprises de presse, un mouvement pour la défense de la démocratie et de la liberté de la presse s’est levé dans tout le pays. Les initiatives se sont multipliées, dont beaucoup avec le SNJ à leur tête, pour faire perdurer ce qui a été appelé « l’esprit du 11 janvier ».
Mais aujourd’hui, force est de constater que cette liberté d’expression est en danger.
Par les menaces d’État d’abord. Avec le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) qui s’érige en censeur de la déontologie des journalistes. Mais aussi avec les projets de loi, comme celui sur « le secret des affaires » dans la loi Macron ou la protection des sources. Heureusement, ces projets ont été retirés au tout dernier moment, mais il faut rester vigilant, car c’est à un véritable détricotage de la loi sur la presse de 1881 que s’attellent les pouvoirs publics.
Autre menace, la crise économique. Comme il est écrit dans un communiqué, rédigé à la fin du comité national, « sous l'alibi de l'austérité imposée, les rédactions et les journalistes se voient donnés un tour de vis supplémentaire : salaires bloqués, moyens sacrifiés, tâches accumulées et multipliées, mises en cause générales des droits des salariés, succession de plans dits "sociaux", développements accélérés des souffrances au travail. » La profession n’en peut plus et lors de ce comité, les différents rapports des sections ont montré le ras-le-bol généralisé. Surtout que l’État ne respecte pas ses promesses, sur les réformes des aides à la presse, la reconnaissance juridique de l’équipe rédactionnelle et l’instance nationale de déontologie.

Voir ici la vidéo: http://www.ccijp.net/
Les élections à la CCIJP. Tous les trois ans, les titulaires de la carte de presse élisent leur représentants à la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP). Seize représentants des journalistes sont élus à la commission de première instance (8 titulaires et 8 suppléants), trois à la commission supérieure (1 titulaire et 2 suppléants) et trente-huit en région (1 titulaire et 1 suppléant par région).
Aux élections de 2012, le SNJ a remporté 51% des voix, une progression de +2% par rapport à 2009. Cette année, avec des élections prévues du 24 avril au 12 mai, le but sera de faire aussi bien. Mais surtout d’atteindre le quorum, que l’on n’a plus atteint depuis quatre scrutins. En 2014, 36 317 cartes ont été distribuées, il faut donc pour le quorum, un peu plus de 18 000 votants. C’est dans cette optique que le SNJ, seul syndicat à présenter des candidats à tous les niveaux de décision, doit faire campagne et mobiliser bien au-delà de ses adhérents.

Les dernières évolutions législatives sur la représentativité des organisations syndicales. La loi du 20 août 2008 a modifié le paysage syndical. Elle favorise les grandes centrales et limite l'influence des petites ou des syndicats catégoriels, comme le nôtre. Ainsi, un syndicat catégoriel ne peut appeler seul à un mouvement de grève dans une entreprise ou signer un accord intercatégoriel. De plus, malgré son combat datant de nombreuses années, le SNJ a échoué à rendre obligatoire le collège "journalistes" dans les entreprises de presse. Enfin, les syndicats comme le nôtre sont aussi frappés au portefeuille. D’où un débat lors de ce comité pour que le SNJ puisse, à l’avenir, conserver et accroître son influence. Débat qui se prolongera au Congrès en octobre prochain.

La parité dans nos instances. Selon les dernières statistiques de l’Insee, la France compte 51,6% de femmes et 48,4% d’hommes. La profession de journaliste est un peu en décalage avec 54% d’hommes et 46% de femmes. Le SNJ l’est encore plus dans ses instances de décision. Si la liste pour les prochaines élections à la CCIJP respecte la parité avec 29 hommes et 28 femmes, le Bureau national du SNJ est constitué de 80% d’hommes pour seulement 20% de femmes, tandis que le ratio au sen du comité national est de 62% d’hommes et 38% de femmes. Le débat au comité national, samedi matin, a donc porté sur les moyens à mettre en œuvre pour la parité. Faut-il recommander ou contraindre ? Finalement, le comité national a décidé de donner un signal fort de volontarisme. L’idée d’un congrès extraordinaire pour modifier les statuts, afin d’aller vers cette parité a été adoptée. En octobre prochain, il sera donc adossé au congrès ordinaire qui se déroulera près de Marseille.

La réforme du bulletin de paye. Dans la droite ligne du choc de simplification voulu par le président de la République, un projet de réforme du bulletin de paie est envisagé pour le 1er janvier prochain. La principale idée de cette réforme est de « raboter » quelques lignes dans le bulletin, et notamment les cotisations patronales. Le comité national a rappelé sa plus grande réserve sur ce point. Si les cotisations n’apparaissent pas sur la feuille de paie, le salarié ne saura pas si son employeur les paie réellement. Ce qui peut être fort préjudiciable en cas de chômage ou lors du départ à la retraite.
Certes, la loi pourrait contenir une obligation pour l’employeur de délivrer un récapitulatif annuel des cotisations qu’il a versées. Or, dans un groupe de presse français, où certaines cotisations patronales n’apparaissent déjà pas sur les feuilles de paie, cette obligation qui existe dans le code du travail n’est pas respectée. Il y a donc le risque qu’elle ne le soit pas non plus dans l’avenir. Pour toutes les autres entreprises de presse.
Le SNJ demande donc qu’une véritable concertation sur cette réforme soit ouverte et que ce point crucial soit abordé.

 Compte rendu: Flavien Rosso 


lundi 9 février 2015

« Je suis Charlie », c’est tout le temps

Saint-Pierre, 11 janvier 2015.

Un mois après l’exceptionnelle mobilisation pour la défense de la liberté d’expression et de la presse, suite aux attentats de janvier 2015, il ne faut pas s’endormir. Nous avons proclamé partout « Je suis Charlie » pour exprimer notre soutien sans faille aux journalistes assassinés et à tous ceux qui sont encore menacés (*).
Un mois après les quatre rassemblements réunionnais, où nous avons vu quasiment tous les élus politiques nous rejoindre (quelle belle unanimité !), il serait temps que les responsables politiques et les élus se posent la question de la liberté de la presse sur leur propre territoire, et qu’ils balaient devant leur porte.
Le SNJ n’a pas la mémoire courte. On se souvient des journalistes interdits de couvrir le conseil municipal dans certaines mairies ; de tracts orduriers et diffamatoires mettant en cause un journaliste ; de journalistes menacés ou frappés lors de reportages. Sans oublier la double agression du 15 septembre 2012, lorsqu’un journaliste a été roué de coups lors d’une conférence de presse, par des proches d’un député-maire. Lequel ne s’est pas gêné pour parader dans les rassemblements de janvier 2015… Le SNJ a d’ailleurs appris avec satisfaction que la Justice allait rouvrir ce dossier, honteusement classé. Le SNJ se constitue partie civile pour cette affaire.

                                                                        Le bureau du SNJ 974

(*) Cela n’oblige d’ailleurs personne à lire des journaux dont le contenu lui déplaît : la liberté d’expression est un droit et non un devoir.

 
Saint-Denis, parvis des Droits de l'homme, 8 janvier 2015.

mercredi 21 janvier 2015

14 nouvelles cartes de presse en 2014




Il est encore trop tôt pour constituer un paysage détaillé des cartes de presse à la Réunion. Mais comme l’année 2014 est terminée, on peut déjà livrer un petit aperçu au niveau des premières demandes.
Seize demandes de première carte de presse ont été effectuées l’an dernier sur notre île. C’est plus qu’en 2013, quand il y en avait eu treize. Quatorze décisions favorables ont été rendues par la commission, deux dossiers étant toujours en instruction.
Il y a donc quatorze nouveaux titulaires de carte de presse sur l’île. Onze sont des femmes, trois des hommes. Neuf travaillent dans le secteur audiovisuel, quatre dans la presse écrite et un pour un site Internet.
S’y ajoutent, pour l’océan Indien, les trois nouvelles cartes attribuées à des journalistes à Mayotte. Avec là aussi une féminisation très marquée puisque les trois nouveaux titulaires sont… des nouvelles titulaires.
A noter que l’année 2015 est une année d’élections pour la commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP). Fin avril, les 38 000 titulaires de la carte seront appelés à désigner les représentants dans les commissions et dans les différentes régions. Il y a trois ans, le SNJ, premier syndicat de la profession, avait été largement majoritaire, notamment dans l’outre-mer.
Il faut d’ores et déjà se mobiliser pour qu’il le reste!


Le bureau du SNJ Réunion-océan Indien