lundi 9 février 2015

« Je suis Charlie », c’est tout le temps

Saint-Pierre, 11 janvier 2015.

Un mois après l’exceptionnelle mobilisation pour la défense de la liberté d’expression et de la presse, suite aux attentats de janvier 2015, il ne faut pas s’endormir. Nous avons proclamé partout « Je suis Charlie » pour exprimer notre soutien sans faille aux journalistes assassinés et à tous ceux qui sont encore menacés (*).
Un mois après les quatre rassemblements réunionnais, où nous avons vu quasiment tous les élus politiques nous rejoindre (quelle belle unanimité !), il serait temps que les responsables politiques et les élus se posent la question de la liberté de la presse sur leur propre territoire, et qu’ils balaient devant leur porte.
Le SNJ n’a pas la mémoire courte. On se souvient des journalistes interdits de couvrir le conseil municipal dans certaines mairies ; de tracts orduriers et diffamatoires mettant en cause un journaliste ; de journalistes menacés ou frappés lors de reportages. Sans oublier la double agression du 15 septembre 2012, lorsqu’un journaliste a été roué de coups lors d’une conférence de presse, par des proches d’un député-maire. Lequel ne s’est pas gêné pour parader dans les rassemblements de janvier 2015… Le SNJ a d’ailleurs appris avec satisfaction que la Justice allait rouvrir ce dossier, honteusement classé. Le SNJ se constitue partie civile pour cette affaire.

                                                                        Le bureau du SNJ 974

(*) Cela n’oblige d’ailleurs personne à lire des journaux dont le contenu lui déplaît : la liberté d’expression est un droit et non un devoir.

 
Saint-Denis, parvis des Droits de l'homme, 8 janvier 2015.