vendredi 24 avril 2015

Carte de presse: votez SNJ!

Flavien Rosso, candidat SNJ.
Le scrutin 2015 pour le renouvellement de la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels a commencé ce vendredi 24 avril. Comme à chaque élection, le Syndicat national des journalistes présente ses candidats, que vous pouvez découvrir sur le site du SNJ
Nous vous incitons bien sûr à voter pour les candidats du SNJ, qui ont à coeur de défendre le statut des journalistes symbolisé par cette petite "carte de presse". Découvrez le bilan du premier mandat de notre candidat Flavien Rosso sur la page spéciale de notre blog: http://snjreunion.blogspot.com/p/commission-de-la-carte-votez-snj-et.html. Il est important de voter massivement dès ce premier tour, afin d'obtenir le quorum nécessaire et d'éviter un deuxième tour, toujours chronophage.

N'attendez pas pour voter! Le site web est accessible à ceux qui ont choisi le vote numérique. Les autres doivent renvoyer les documents par la Poste. N'attendez pas le dernier moment!




jeudi 16 avril 2015

Une section SNJ à Antenne Réunion

La famille SNJ est heureuse de vous annoncer la naissance de son petit dernier : la section du Syndicat national des journalistes à Antenne Réunion, télévision locale privée. Cet heureux évènement intervient peu de temps après la tenue d’élections professionnelles dans l’entreprise, caractérisées par une très bonne participation. Après ce signe encourageant, plusieurs journalistes ont décidé d’adhérer au SNJ, syndicat majoritaire dans la profession.
Au sein d’Antenne Réunion, le SNJ continuera à remplir sa mission : défendre les droits des journalistes, notamment en matière de conditions de travail et de respect des règles déontologiques. Pour tous renseignements, s’adresser à la RSS (représentante de section syndicale) Eva Sanchez, tél. n° 06 92 65 10 88. 

Eva Sanchez.

mercredi 1 avril 2015

Comité national: difficile après-Charlie

Le SNJ, premier syndicat de la profession, a tenu vendredi 27 et samedi 28 mars son comité national à Paris. Voici les principaux points abordés par ce qui est le Parlement du Syndicat national des journalistes.


Esprit Charlie, où es-tu ? La profession a été secouée par un tremblement de terre le 7 janvier dernier avec l’attentat contre Charlie Hebdo. Spontanément, et bien au-delà des entreprises de presse, un mouvement pour la défense de la démocratie et de la liberté de la presse s’est levé dans tout le pays. Les initiatives se sont multipliées, dont beaucoup avec le SNJ à leur tête, pour faire perdurer ce qui a été appelé « l’esprit du 11 janvier ».
Mais aujourd’hui, force est de constater que cette liberté d’expression est en danger.
Par les menaces d’État d’abord. Avec le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) qui s’érige en censeur de la déontologie des journalistes. Mais aussi avec les projets de loi, comme celui sur « le secret des affaires » dans la loi Macron ou la protection des sources. Heureusement, ces projets ont été retirés au tout dernier moment, mais il faut rester vigilant, car c’est à un véritable détricotage de la loi sur la presse de 1881 que s’attellent les pouvoirs publics.
Autre menace, la crise économique. Comme il est écrit dans un communiqué, rédigé à la fin du comité national, « sous l'alibi de l'austérité imposée, les rédactions et les journalistes se voient donnés un tour de vis supplémentaire : salaires bloqués, moyens sacrifiés, tâches accumulées et multipliées, mises en cause générales des droits des salariés, succession de plans dits "sociaux", développements accélérés des souffrances au travail. » La profession n’en peut plus et lors de ce comité, les différents rapports des sections ont montré le ras-le-bol généralisé. Surtout que l’État ne respecte pas ses promesses, sur les réformes des aides à la presse, la reconnaissance juridique de l’équipe rédactionnelle et l’instance nationale de déontologie.

Voir ici la vidéo: http://www.ccijp.net/
Les élections à la CCIJP. Tous les trois ans, les titulaires de la carte de presse élisent leur représentants à la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP). Seize représentants des journalistes sont élus à la commission de première instance (8 titulaires et 8 suppléants), trois à la commission supérieure (1 titulaire et 2 suppléants) et trente-huit en région (1 titulaire et 1 suppléant par région).
Aux élections de 2012, le SNJ a remporté 51% des voix, une progression de +2% par rapport à 2009. Cette année, avec des élections prévues du 24 avril au 12 mai, le but sera de faire aussi bien. Mais surtout d’atteindre le quorum, que l’on n’a plus atteint depuis quatre scrutins. En 2014, 36 317 cartes ont été distribuées, il faut donc pour le quorum, un peu plus de 18 000 votants. C’est dans cette optique que le SNJ, seul syndicat à présenter des candidats à tous les niveaux de décision, doit faire campagne et mobiliser bien au-delà de ses adhérents.

Les dernières évolutions législatives sur la représentativité des organisations syndicales. La loi du 20 août 2008 a modifié le paysage syndical. Elle favorise les grandes centrales et limite l'influence des petites ou des syndicats catégoriels, comme le nôtre. Ainsi, un syndicat catégoriel ne peut appeler seul à un mouvement de grève dans une entreprise ou signer un accord intercatégoriel. De plus, malgré son combat datant de nombreuses années, le SNJ a échoué à rendre obligatoire le collège "journalistes" dans les entreprises de presse. Enfin, les syndicats comme le nôtre sont aussi frappés au portefeuille. D’où un débat lors de ce comité pour que le SNJ puisse, à l’avenir, conserver et accroître son influence. Débat qui se prolongera au Congrès en octobre prochain.

La parité dans nos instances. Selon les dernières statistiques de l’Insee, la France compte 51,6% de femmes et 48,4% d’hommes. La profession de journaliste est un peu en décalage avec 54% d’hommes et 46% de femmes. Le SNJ l’est encore plus dans ses instances de décision. Si la liste pour les prochaines élections à la CCIJP respecte la parité avec 29 hommes et 28 femmes, le Bureau national du SNJ est constitué de 80% d’hommes pour seulement 20% de femmes, tandis que le ratio au sen du comité national est de 62% d’hommes et 38% de femmes. Le débat au comité national, samedi matin, a donc porté sur les moyens à mettre en œuvre pour la parité. Faut-il recommander ou contraindre ? Finalement, le comité national a décidé de donner un signal fort de volontarisme. L’idée d’un congrès extraordinaire pour modifier les statuts, afin d’aller vers cette parité a été adoptée. En octobre prochain, il sera donc adossé au congrès ordinaire qui se déroulera près de Marseille.

La réforme du bulletin de paye. Dans la droite ligne du choc de simplification voulu par le président de la République, un projet de réforme du bulletin de paie est envisagé pour le 1er janvier prochain. La principale idée de cette réforme est de « raboter » quelques lignes dans le bulletin, et notamment les cotisations patronales. Le comité national a rappelé sa plus grande réserve sur ce point. Si les cotisations n’apparaissent pas sur la feuille de paie, le salarié ne saura pas si son employeur les paie réellement. Ce qui peut être fort préjudiciable en cas de chômage ou lors du départ à la retraite.
Certes, la loi pourrait contenir une obligation pour l’employeur de délivrer un récapitulatif annuel des cotisations qu’il a versées. Or, dans un groupe de presse français, où certaines cotisations patronales n’apparaissent déjà pas sur les feuilles de paie, cette obligation qui existe dans le code du travail n’est pas respectée. Il y a donc le risque qu’elle ne le soit pas non plus dans l’avenir. Pour toutes les autres entreprises de presse.
Le SNJ demande donc qu’une véritable concertation sur cette réforme soit ouverte et que ce point crucial soit abordé.

 Compte rendu: Flavien Rosso