samedi 24 décembre 2016

Les journalistes doivent avoir accès au tribunal !

                              
(Photo d'illustration)

Pourquoi le procureur de Saint-Pierre demande-t-il aux journalistes de « limiter (leur) présence (…) aux lieux dans lesquels se tiennent des audiences publiques » ? Interloqués par cette exigence pour le moins étrange, nos confrères se sont renseignés. Ils ont compris que le magistrat leur reproche de passer trop de temps dans des lieux pourtant accessibles au public, comme le greffe ou le couloir qui y mène.
Le Syndicat national des journalistes s’étonne de cette requête formulée dans un courriel envoyé ce 23 décembre à tous les journalistes qui couvrent les « faits divers » dans le Sud. Car c’est au greffe que peuvent être obtenues des informations aussi importantes que les comparutions immédiates et les jugements. Cette demande est d’autant plus surprenante que nos confrères de Saint-Pierre ont toutes les peines du monde à accéder aux audiences –publiques- du juge des libertés et de la détention, alors que la loi prévoit le libre accès du public. Quelle mouche a donc piqué le procureur pour qu’il cherche à restreindre encore plus l’accès du tribunal aux journalistes ?
Premier syndicat de la profession, le SNJ demande au procureur de revenir sur sa demande et de respecter le droit à l’information du public. Les journalistes doivent pouvoir exercer leur métier sans contrainte, dans le respect de la loi.

Fait à Saint-Denis, le 23 décembre 2016

dimanche 18 décembre 2016

2017: attention aux abattements sur les cotisations sociales!

Si le salaire "brut abattu" ne correspond pas au salaire brut (en vert), cela signifie que des abattements sont pratiqués sur vos cotisations (colonne de gauche, rouge). Vos futures prestations seront donc diminuées. De plus, l'abattement sur l'assurance chômage est ILLEGAL.

La fin d'année approche... c'est le moment de préciser à votre employeur si vous acceptez qu'il pratique un abattement de 30% sur vos cotisations sociales. A supposer qu'il vous l'ait expliqué (ce n'est malheureusement pas le cas partout), votre employeur vous a sûrement dit que cet abattement augmenterait votre salaire.
C'est à la fois vrai et faux. Vrai parce que cet abattement diminue les cotisations sociales prélevées sur le salaire brut: cela augmente légèrement votre salaire net. Mais faux à long terme, parce que moins vous payez de cotisations, moins vous percevrez d'indemnités pendant votre retraite. Cela peut aussi avoir de graves incidences sur l'indemnisation des arrêts de maladie et maternité pour les pigistes. Comme votre employeur fait des économies, cela l'arrange...
Seuls les salaires supérieurs à 3600 euros net par mois (x13) permettent de ne pas subir de préjudice: très peu de journalistes réunionnais atteignent ce niveau de revenus!
Alors au SNJ on vous le répète: soyez vigilants, vérifiez si votre employeur pratique un abattement (voir photo).
Le bulletin de paie que nous publions ci-dessus est un bel exemple d'arnaque: un abattement est pratiqué sur l'assurance chômage (ce qui diminue les indemnités de chômage); l'abattement est pratiqué sur la tranche A de la retraite complémentaire (c'est illégal); il est pratiqué en décembre alors que normalement c'est plafonné (voir explications ci-dessous).
Si vous gagnez moins de 3600 euros par mois, nous vous conseillons de REFUSER cet abattement et de le signaler à votre employeur avant 2017. Il ne peut pas vous imposer cet abattement. Et votre choix s'appliquera pendant toute l'année 2017.

A lire aussi la fiche pratique pour les pigistes et l'explication technique ci-dessous.