vendredi 14 décembre 2018

Non à la surenchère anti-journalistes des deux Robert !

C’est très tendance chez les élus réunionnais : menacer et faire pression sur la presse. Dernière initiative en date : Thierry Robert a appelé lundi le patron du Journal de l’île de La Réunion, Abdul Cadjee. L’ancien député et maire, qui se revendique désormais comme « citoyen Lambda », a menacé l’homme de presse, lui promettant que si le JIR reparlait à nouveau de Thierry Robert, il (A. Cadjee) le regretterait. Pour parfaire le tableau, l’ancien élu a enregistré son monologue et l’a posté sur sa page Facebook.
Le SNJ a compté : il s’agit là de la quatrième attaque de la presse en 8 ans par le même Thierry Robert ou son entourage. Ce n’est pas parce que le SNJ (premier syndicat de la profession) dénonce la collusion entre JIR et Didier Robert que nous pouvons tolérer les agissements du multirécidiviste Thierry Robert. Ce n’est pas parce que nous déplorons les pressions effectuées sur les journalistes par la direction du JIR que nous resterons silencieux face aux menaces d’un ancien député contre cette direction. Ce n’est pas parce que Didier Robert et Thierry Robert se sont lancés dans le stupide concours du plus-méchant-ennemi-des-journalistes que nous pouvons tolérer ces attaques.
Celles-ci sont d’autant plus graves qu’elles encouragent le grand public à mépriser, dénigrer et agresser les journalistes. Ce que certains Gilets jaunes ne se sont pas privés de faire. Alors, Messieurs les élus ou ex-élus, arrêtez cette surenchère ! Le concours du Robert le plus anti-journalistes n’a pas sa place dans une démocratie.
                                                                                                                          La section SNJ 974

samedi 8 décembre 2018

Plainte contre les journalistes : un peu de décence, Monsieur Didier Robert !


             

Monsieur Didier Robert n'a visiblement pas apprécié d'être mis en cause par Le Quotidien à propos de sa rémunération de PDG de la SPL Réunion des musées régionaux. Vendredi, il a annoncé qu'il engageait «une procédure de plainte pour diffamation et propos mensongers à l'encontre du journal Le Quotidien », de sa directrice de publication et de l'auteur de l'article.
Mais le courroux du président de Région ne s'arrête pas là. Il a aussi annoncé le dépôt de plaintes pour « incitation à la haine, à la violence et au meurtre » contre Le Quotidien et deux organes de presse qui ont repris ses informations, Free Dom et Imaz Press Réunion, au motif qu'il aurait été la victime de menaces de mort.
Qu'un élu qui s'estime injustement attaqué porte plainte pour diffamation n'a rien d'inhabituel – on verra bien ce que la justice en dira. Qu'il assimile une enquête sur ses revenus à une « incitation à la haine et au meurtre », c'est une ligne de défense beaucoup moins ordinaire et qui ne saurait rester sans réponse. Pointer les conditions de rémunération d'un président de Région, ce serait vouloir sa mort ? Un peu de mesure et de décence, Monsieur Robert !
Le Quotidien et les autres médias incriminés n'ont jamais appelé à la violence envers qui que ce soit. Les accusations gravissimes proférées par le président de Région visent manifestement à réduire la presse au silence sur des sujets qui, ne lui en déplaise, sont d'intérêt public.
En tenant des propos aussi outranciers dans une période aussi sensible, Monsieur Robert, qui se dit attaché à la liberté de la presse, contribue en réalité à entretenir l'animosité d'une partie du public envers les journalistes, déjà régulièrement exposés à des manifestations de haine et de violence dans l'exercice de leur métier.
Le Syndicat national des journalistes, premier syndicat de la profession, appelle le président de Région à faire preuve de retenue et exprime son total soutien aux confrères mis en cause.

Fait à Saint-Denis, le 8 décembre 2018        

mardi 20 novembre 2018

Trois élus SNJ à Antenne Réunion

(Photo DR)
Pour une première, c’est une réussite. Le Syndicat national des journalistes présentait pour la première fois des candidats aux élections professionnelles d’Antenne Réunion. Suite au scrutin de ce lundi 19 novembre, trois de nos confrères SNJ ont été élus au CSE (conseil social et économique) de l’UES (unité économique et sociale). Nicolas Guy est élu titulaire, aux côtés de Virginie Baret et Baradi Siva, suppléants. Dans ce 2e collège qui rassemblait journalistes, cadres et agents de maîtrise, le SNJ a fait le plein des voix de journalistes, ce qui confirme notre place de premier syndicat de la profession et mérite toutes nos félicitations.

Dans le 1er collège (ouvriers et employés), nous félicitons également Yoran Ursulet (élu titulaire) et Abdealy Goulamhoussen, bien placé pour être élu suppléant au second tour, sous l’étiquette « Solidaires-Réunion ». Face à une confédération syndicale beaucoup plus connue, leur score illustre l’excellent travail déjà mené.

samedi 17 novembre 2018

Un centenaire arrosé sur la plage



(Photos DR)


 A La Réunion, le SNJ a fêté samedi 10 novembre son centenaire sur la plage de la Saline. En présence de Bécassine, dont la robe possède les couleurs du logo de notre syndicat. Ce détail avait probablement échappé à l’éditorialiste du JIR Jacques Tillier lorsqu’il a voulu moquer, en juin 2017, la secrétaire régionale du SNJ en la traitant publiquement de Bécassine. 
Au SNJ, nous avons le sens de l’humour : nous avons donc rappelé ce souvenir loufoque en arrosant joyeusement le centenaire de notre syndicat, né en 1918. Déjà à l’époque, les journalistes devaient lutter contre le « bourrage de crâne » des puissants. Un siècle plus tard, cela reste toujours valable.




mercredi 24 octobre 2018

Cent ans… et toutes ses dents pour défendre les journalistes !

(Photos DR)
Sous les dorures de l’hôtel de ville de Paris, le centenaire du SNJ avait de l’éclat. Pas seulement à cause de la magnifique décoration de ces murs du patrimoine national, mis à notre disposition par la mairie de Paris. Mais surtout grâce à la richesse des débats auxquels ont participé 220 journalistes et de nombreux invités, du 17 au 19 octobre 2018. La section Réunion-océan Indien y était représentée par Yannick Bernardeau et Véronique Hummel, qui ont particulièrement apprécié –ainsi que de nombreux passants- l’exposition « 100 ans de combats pour la liberté de la presse » sur les grilles de l’Hôtel de ville.

La délégation de La Réunion-océan Indien devant l'exposition "100 ans de combats pour la liberté de la presse" devant l'Hôtel de ville de Paris. 

Voici un résumé de ce congrès :

-          Participation à la manifestation des salariés de Mondadori, dont les emplois sont menacés. Devant les grilles du ministère de la Culture, nos drapeaux y ont-ils alerté le ministre ?

Le ministre Franck Riester s'engage à défendre les journalistes.

-          Visite surprise du ministre de la Culture Franck Riester, qui a assuré les journalistes de son soutien. Le discours très offensif du premier secrétaire général du SNJ, Vincent Lanier, a été beaucoup plus applaudi que celui du ministre.
-          Déontologie : le SNJ est favorable à la création d’une instance d’auto-régulation de la profession, à condition qu’elle soit indépendante de tous les pouvoirs.


-          L’indépendance des journalistes est en danger, autant qu’en 1918 lorsque le SNJ s’est créé pour lutter contre le « bourrage de crâne ». Voir notamment l’interview de Véronique Hummel par les étudiants qui ont couvert le congrès : http://100ansdejournalisme.fr/2018/10/19/au-journal-de-lile-de-la-reunion-lindependance-en-danger/#comment-22
-          Le « web first » s’impose de plus en plus dans la presse. S’il semble contre-productif de refuser l’évolution technologique, le SNJ veut défendre les droits et la santé des journalistes dans une organisation qui ressemble de plus en plus aux « 3x8 » du début du XXe siècle… si nous n’intervenons pas.

Manifestation avec les confrères de Mondadori devant le Louvre et le ministère de la Culture.

Exposition "100 ans de combats pour la liberté de la presse", une femme reporter de guerre dès 2013. (Ici avec Georges Bourdon, pilier du SNJ)



jeudi 4 octobre 2018

Les journalistes ne doivent pas payer pour travailler avec leur voiture!

(Photo Franck Cellier)
Le journalisme est un métier de passion. Les employeurs en abusent. En témoigne l'histoire de notre consoeur, salariée d'un média réunionnais, qui vient de perdre sa voiture suite à un accident du travail. Elle raconte: "Le 11 septembre dernier, comme d'habitude, j’ai pris ma voiture personnelle pour me rendre sur un reportage. Un coup d’œil sur mon GPS pour vérifier à quelle heure j’arrivais et j’ai percuté la voiture devant moi, causant un carambolage. Juste à côté de chez moi, alors que les voitures étaient à l’arrêt, sur une voie limitée à 70 km/h."
Heureusement, notre consoeur n'est pas blessée. Mais comme les airbags se sont déclenchés lors du choc, la compagnie d'assurance considère que la voiture est devenue une épave. Ce qui ne serait pas gênant si la journaliste pouvait obtenir un remboursement pour racheter un autre véhicule.
Mais elle n'obtiendra rien. L'assureur lui explique d'abord que comme elle est assurée "au tiers", elle ne peut obtenir d'indemnisation.
"Le lendemain, je demande à mon employeur s’il existe un dispositif pour aider les salariés dans ce genre de cas, puisque nous utilisons quotidiennement notre voiture personnelle pour le travail - alors même que ceci n’est pas clairement mentionné dans notre contrat de travail. Il me rétorque que les indemnités kilométriques servent notamment à payer l’assurance tous risques. Et reproche : « Certains voient dans les remboursements kilométriques un moyen d'augmenter leurs salaires »." 
Autrement dit, l'employeur reproche à notre consoeur d'avoir voulu faire des économies en souscrivant un contrat d'assurance à bas prix. Il ment ainsi doublement.
Mensonge n°1. Vu les salaires pratiqués dans cette rédaction, personne ne peut reprocher aux journalistes de se montrer économes. Les indemnités kilométriques ne servent pas à "augmenter le salaire", c'est juste un moyen de conserver son salaire et de ne pas payer pour travailler.
Mensonge n°2. Même si la journaliste avait souscrit un contrat d'assurance "tous risques", elle n'aurait ici perçu aucune indemnisation, puisqu'il s'agit d'un déplacement professionnel, non prévu par le contrat d'assurance. L'employeur a omis de l'avertir de ce risque et de l'obligation de souscrire une assurance professionnelle, naturellement plus chère. Il est donc moralement responsable de cette situation, alors que la journaliste se retrouve contrainte de racheter une voiture, à ses frais. Contrainte de payer pour travailler! 
Cette affaire nous rappelle que les employeurs débordent d'imagination pour arnaquer les reporters. Dans telle entreprise, on accorde des remboursements ou on prête une voiture à la tête du client, en fonction de la docilité des journalistes. Dans une autre, on prétend qu'aucune voiture de service n'est disponible. Ou on promet le remboursement du carburant, en obligeant les journalistes à payer de coûteuses réparations sur une voiture pourtant utilisée pour des reportages. Ou on accorde les voitures de services à des salariés qui les utilisent comme voitures de fonction, sans déclarer officiellement cet usage, ce qui prive les journalistes de véhicules. Etc.
Le SNJ rappelle qu'aucun texte n'oblige un(e) journaliste à utiliser son véhicule personnel pour travailler. Si le contrat de travail le prévoit, il doit aussi prévoir une juste compensation, et une information honnête sur les devoirs du journaliste. Le SNJ soutiendra tous les journalistes qui exigeront une juste indemnisation de l'usage de leur véhicule.

jeudi 20 septembre 2018

Expo "100 ans de combats pour la liberté de la presse"


Beaucoup d'entre nous avons l'occasion de passer par Paris. Alors, n'hésitez pas à faire un détour ici! Dans le cadre de son centenaire, le SNJ présente l'exposition « 100 ans de combats pour la liberté de la presse », du 18 septembre au 21 octobre 2018, à l'Hôtel de Ville de Paris.
Une exposition pour rappeler, en 25 panneaux, les combats des journalistes, depuis cent ans, pour une information de qualité.
100 ans, c’est l’âge du SNJ, né Syndicat des Journalistes le 10 mars 1918, à huit mois de l’armistice, en réaction aux censures, aux pressions, à la propagande, les « fake news» de l’époque.
Premier acte public des fondateurs du syndicat : la rédaction et l'adoption de la Charte des devoirs professionnels des journalistes.
Le SNJ, qui été le principal artisan de la construction de la profession, a été de tous les combats des journalistes.
En 2018, compte tenu des graves dégradations des libertés et des pressions financières de plus en plus pesante, il reste beaucoup à faire pour que la première phrase de la Charte s’impose partout : « Le droit du public à une information de qualité, complète, libre, indépendante et pluraliste, rappelé dans la Déclaration des droits de l’homme et la Constitution française, guide le journaliste dans l’exercice de sa mission. Cette responsabilité vis-à-vis du citoyen prime sur toute autre ».
L’exposition est publique puisque les panneaux sont encastrés, jusqu’au 21 octobre 2018, sur les grilles de l’Hôtel de Ville de Paris (rue de Rivoli et parvis de la mairie).

mardi 7 août 2018

Le SNJ soutient Faïza, notre consoeur comorienne


Les journalistes comoriens ont manifesté publiquement leur soutien lundi 06 août (Photo DR).


Cela se passe dans l’océan Indien, tout près de chez nous. Faïza Soulé Youssouf, journaliste comorienne, a été publiquement mise en cause par le ministre de l’Intérieur de la république des Comores. Selon lui, Mme Youssouf aurait porté atteinte à l’image des Comores à l’extérieur. C’est une manière à peine voilée de lui reprocher les articles qu’elle a publiés sur le récent référendum, notamment dans le prestigieux quotidien français Le Monde. Ce reproche vise aussi sa réactivité professionnelle, lorsqu’elle a diffusé en direct le violent saccage d’un bureau de vote. Un gendarme a eu la main tranchée par une machette, ce qui prouve la violence de cet épisode et l’importance de diffuser ces informations.
Encore une fois, aux Comores comme en France ou ailleurs, les gouvernants préfèrent s’en prendre aux journalistes lorsqu’une information leur déplaît. Nos confrères comoriens de la presse privée ne se sont pas laissés intimider et ont publiquement manifesté leur soutien à Faiza lundi 06 août. Les journalistes des radios ont annoncé un arrêt de travail d’une semaine. Le Syndicat national des journalistes, premier syndicat de la profession en France, apporte son complet soutien à Faïza et à tous les journalistes comoriens. Y compris au journaliste de radio qui a été précédemment giflé en public par le même ministre.

Le communiqué des journalistes du quotidien Al-Watwan.


Faïza Soulé Youssouf. (Photo DR)


vendredi 3 août 2018

"Tumeur changeante", le témoignage d'un confrère


Le sujet n'est pas facile à évoquer, et il nous concerne tous. Notre confrère Dominique Maraval, qui a travaillé 25 ans à Réunion 1ère (au temps où cela s'appelait encore RFO), vient de publier Tumeur changeante. Il y livre son témoignage d'époux qui a accompagné "Sylvie" dans sa longue maladie. "On s'est sentis seuls" note sobrement Dominique, qui a gardé son humour caustique pour raconter une histoire forcément bouleversante. Lorsque la médecine, la religion et les amis ne répondent plus à nos attentes, il reste la force intérieure et l'autodérision qu'il qualifie lui-même de "maravalesque". C'est ce que raconte Dominique, désormais journaliste retraité après avoir longtemps porté l'étiquette du SNJ.
Pour voir le livre: http://livreactualite.fr/livre/Tumeur-changeante_84.html.

mercredi 25 juillet 2018

On se calme !



L’affaire Benalla-Macron monterait-elle à la tête de nos élus ? Notre confrère Stéphane Fontaine s’est, bien malgré lui, retrouvé la cible des internautes, lorsque le député Jean-Hugues Ratenon (La France insoumise) l’a publiquement mis en cause dans un post titré « coup de gueule » sur Facebook. Il l’accusait dimanche de « comportement tendencieux » (sic), de ne pas l’avoir contacté pour rédiger son article, et comparait ce « scandale » à celui de l’affaire Benalla.
La réalité est bien différente : notre confrère avait réellement contacté M. Ratenon pour lui demander son avis sur l’affaire Benalla, mais l’élu était malheureusement injoignable, son GSM réunionnais étant hors service. Ce qui n’était qu’un banal malentendu est donc devenu une polémique publique. Alerté par des amis internautes, notre confrère a dû chercher un autre numéro de téléphone pour contacter le député, qui a finalement supprimé le post. Reconnaissant implicitement son erreur, mais sans s’excuser. C’est M. Ratenon qui se montre tendancieux, alors qu’il en fait le reproche au journaliste !
Premier syndicat de la profession, le Syndicat national des journalistes s’étonne de cette réaction épidermique et injustifiée d’un député de la République, à propos d’un journaliste qui a fait son travail. Si nos élus sont surmenés, ce n’est pas une raison pour se défouler sur les journalistes. S’il vous plaît, on se calme !

dimanche 1 juillet 2018

Merci à nos électeurs et nos électrices !


  
C’est une belle reconnaissante de l’inlassable travail du SNJ. Le Syndicat national des journalistes a obtenu plus de la moitié (53%) des suffrages lors des élections 2018 pour la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels. Dans la circonscription « outre-mer », ce score atteint 68%. Un bémol: nous sommes conscients que le taux de participation est encore plus faible en outre-mer (25%) qu’au niveau national (37,5%). Ce qui s’explique probablement par la grande dispersion des 676 électeurs sur une dizaine de territoires répartis à la surface du Globe. En même temps, le chiffre de 68% confirme notre image de syndicat présent et actif auprès de tous, même auprès des journalistes non cartés.
Alors, du fond du cœur, nous vous disons à tous et à toutes « merci » pour votre confiance. Et n’hésitez pas à adhérer au SNJ pour conforter notre action et notre efficacité collective.

                                                                                  Flavien Rosso (correspondant régional)
                                                                                  Avec la section Réunion-océan Indien

Voir également les résultats nationaux.
           

samedi 9 juin 2018

Ne tombez pas dans le piège, votez SNJ !


Il ne reste plus que quelques jours pour désigner vos représentants à la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels. On ne vous le répétera jamais assez : votez pour les candidats SNJ, les plus efficaces dans les entreprises, les plus compétents pour aider les journalistes isolés à faire valoir leurs droits.
Nous déplorons tous la « double peine » imposée aux journalistes contraints par leurs employeurs de facturer leurs prestations en tant qu’auto-entrepreneurs. Mais nous maintenons l’exigence du salariat des journalistes, car nous ne voulons pas devenir tous des auto-entrepreneurs, sous-rémunérés (donc sans possibilité de se payer une protection sociale) et contraints de mêler information et communication pour remplir le frigo.
Attention à ceux qui promettent, lors de cette élection, de faciliter l’octroi de la carte de presse à ces journalistes maltraités. C’est comme si on voulait lutter contre la mortalité routière en supprimant les limitations de vitesse, sous prétexte que de nombreux automobilistes souffrent de la perte de leur permis ! Nous ne tomberons pas dans ce piège ! Le SNJ continuera à soutenir tous les journalistes qui veulent exercer leur métier en faisant respecter leurs droits financiers et moraux.
Alors, sans hésiter, votez SNJ, encore et toujours !
Scrutin ouvert jusqu’au 14 juin 13 heures (15 heures Réunion) : http://ccijp.net/


samedi 2 juin 2018

Elections à la carte : on remet ça !


C'est reparti pour un (second) tour ! Vous avez dû recevoir ces derniers jours vos clés de vote électronique, et les professions de foi, dans le cadre des élections à la Commission de la carte (CCIJP). Attention, la durée du scrutin est raccourcie par rapport au premier tour. Le vote électronique a ouvert jeudi 31 mai pour se clore le jeudi 14 juin à 13 heures (15 heures à La Réunion). Ne tardez pas à voter, et à faire voter vos consoeurs et confrères autour de vous.

Pour le SNJ, qui avait recueilli 53,94% des suffrages (6534 bulletins) au premier tour, il s'agit de confirmer la bonne dynamique, ternie par une participation toujours insuffisante (36,25%). Les "compteurs" sont remis à zéro. Ce deuxième tour de scrutin doit être l'affaire de tous, pour faire progresser le poids du SNJ au sein de la profession. Car vous le savez déjà: le SNJ est le plus efficace pour défendre les journalistes!

Comme vous le savez, le SNJ célèbre cette année ses 100 ans d'existence. Les thèmes de campagne du SNJ sont résumés dans les "dix engagements" de notre profession de foi. Respect d'une déontologie commune à la profession et de notre charte d'éthique, défense de la liberté d'informer, protection des sources et des lanceurs d'alerte, défense des droits d'auteur, des droits des journalistes pigistes, sont nos fondamentaux. Nos candidats qui représentent toute la diversité de la profession et des formes de presse sont nos meilleurs ambassadeurs (téléchargez l'affiche). Le bilan des représentants du SNJ au sein de la Commission de la carte, dont le travail et l'expertise sont unanimement reconnus, est un atout de plus.

Suivez la campagne sur la Page Facebook Votez SNJ. Votez et faites voter SNJ !

vendredi 25 mai 2018

Radio Free Dom condamnée à payer 50 000 € à une journaliste



C’est une excellente nouvelle pour la profession. La direction de Radio Free Dom a été condamnée à payer 50 000 euros à une journaliste qu’elle avait licenciée en janvier 2016. L’arrêt de la cour d’appel de Saint-Denis, rendu le 12 février 2018, est un véritable catalogue des mauvais traitements infligés par cet employeur, qui n’est malheureusement pas le seul à se comporter ainsi à La Réunion.

La radio à la colombe est ainsi condamnée à verser 6738 € « au titre des heures supplémentaires ». Eh oui, les journalistes ont aussi un temps de travail légal ! Ils peuvent exiger le paiement de leurs heures supplémentaires : c’est bon à savoir, à Free Dom comme ailleurs, où les journalistes sont souvent taillables et corvéables à merci. La radio a également dû payer 15 000 € « à titre de dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse », 9964 € à titre d’indemnité de licenciement, 7033 € au titre du 13e mois qui n’avait pas été payé pendant plusieurs années, 1000 € pour non-application de la convention collective des journalistes… La liste est longue.
Peu encline à reconnaître ses torts, Radio Free Dom se pourvoit en cassation. Soit. Le Syndicat national des journalistes, premier syndicat de la profession, continuera à soutenir la journaliste pendant toute la procédure. Pour l’instant, nous sommes heureux d’avoir reçu la somme de 1000 €, que Radio Free Dom a été condamnée à nous verser à titre de dommages et intérêts « pour non application de la convention collective des journalistes ». Nous ne lâcherons rien !
                                                                                              Fait à Saint-Denis, le 25 mai 2018

dimanche 20 mai 2018

Nous voulons des services publics de qualité!


Même si le SNJ ne syndique pas de fonctionnaires, nous sommes très attentifs à la qualité du service public. Parce que nous avons tous besoin de services publics efficaces, avec des agents décemment rémunérés. La France ne doit pas ressembler à tous ces pays où les fonctionnaires sous-payés ne survivent que par la corruption.
De plus, nous avons un service public d'information à défendre: il doit être de qualité, avec des journalistes bien traités. Trop de journalistes sont encore précarisés...
Le SNJ appelle tous les journalistes à manifester leur soutien aux fonctionnaires ce mardi 22 mai à Saint-Denis, au côté de nos camarades de l'union syndicale Solidaires Réunion.

vendredi 18 mai 2018

Elections à la CCIJP: le SNJ largement en tête


Merci et bravo! Le premier tour du scrutin à la CCIJP s’est achevé mercredi et les résultats de ce vote montrent une progression du SNJ qui arrive largement en tête, avec un score de 53,94% des suffrages exprimés (taux national). Loin devant le SNJ-CGT (21,37%), la CFDT (19,51) et FO (5,18%). En outre-mer, la tendance est exactement le même, puisque nos deux candidats, Flavien Rosso et Olivier Lancien, dont le pourcentage atteint 64,63, devancent très nettement les autres listes: le SNJ-CGT (15,24%), FO (11,59%) et la CFDT (8,54%). Le SNJ, premier syndicat de la profession, remercie tous les journalistes qui se sont mobilisés et qui ont voté pour ses représentants.


Un deuxième tour à partir du 31 mai

Malheureusement, comme en 2015, la participation à ce scrutin est très faible, avec un taux de 24,70% en outre-mer (36% au niveau national). Du coup, un deuxième tour est obligatoire. Il se déroulera du 31 mai au 14 juin prochains. Il faudra confirmer et même amplifier les résultats actuels. Vous pourrez le faire avec la même clé de vote que pour le premier tour. N'oubliez pas de voter dès les premiers jours!


dimanche 6 mai 2018

1er Mai travaillé: payé double et récupéré



La fête du Travail, le 1er mai, a une place particulière dans le calendrier: c'est un  jour férié et chômé.

Ce qui entraîne une conséquence sur nos bulletins de salaires du mois de mai. Pour les journalistes, l'application des textes se résume ainsi:
1. La Convention collective nationale des journalistes inclut le 1er mai dans les jours fériés dont le travail prête à rémunération.
2. Le Code du travail établit une distinction, à propos du travail du 1er mai, pour les établissements qui, en raison de leur activité, ne peuvent interrompre le travail. Pour ces établissements, dont la presse fait partie, les salariés ont droit, en plus de leur salaire correspondant au travail accompli, à une indemnité égale au montant de ce salaire.
3. L'indemnité spéciale s'ajoute au repos compensateur prévu par la Convention collective.
4. Le travail du 30 avril ne peut être considéré comme une anticipation du travail du lendemain.
Conclusion: les journalistes qui ont travaillé le 1er mai ont droit à la récupération de ce jour ET A SON DOUBLE PAIEMENT (*).

(*) Merci à François Boissarie, comité national du SNJ.

samedi 28 avril 2018

Impôts: 7650€ à déduire de l'activité de journaliste


Petit aide-mémoire pour notre déclaration de revenus 2017


A comme Accident du travail

Les indemnités pour les accidents du travail ou les maladies professionnelles sont à déclarer pour 50% de leur montant.
 

A comme Allocation pour frais d’emploi

L'allocation pour frais d'emploi a été obtenue en 1998 en relais de l'ex-abattement de 30%. Nos arguments : la faiblesse des rémunérations, des frais mal ou non remboursés, l’unicité de la profession dans la diversité des fonctions. L’allocation est à déduire, sur la première ligne, des seuls revenus imposables tirés de la profession soit 7650€, pour une activité à temps plein où partiel. Puis la déduction est à reporter sur la nouvelle ligne "abattement" apparue sur les formulaires en 2017.
 

C comme Carte

L’allocation n’est pas liée à la carte professionnelle mais à l’exercice de la profession. Ainsi le précise l’instruction du 24 juin 1999 basée sur des décisions du Conseil d’Etat. Cette garantie n’empêche pas le précieux sésame de constituer un atout en cas de contrôle. Le fisc sait alterner sa réclamation et sa contestation.
 

C comme Cotisation syndicale

La réduction d’impôt sur les cotisations reste fixée à 66% de leur montantPour les journalistes non imposables, un crédit équivalent à 66% de la cotisation syndicale a été instauré depuis 2012. Le montant déductible est restitué à l’adhérent par le fisc.


D comme Déclaration de ressources à la CAF

L’allocation est à déduire des ressources déclarables à la Caisse des allocations familiales (CAF). La CAF l’a confirmé au SNJ, dans une lettre du 8 décembre 2006, s’appuyant sur l’article R 532-3 du Code de la Sécurité Sociale.


D comme Délai

Envois postaux : clôture 17 mai. Pour les télé-déclarations (obligatoires, sauf exceptions, à partir de 40 000€ de revenu) : clôture le 5 juin à La Réunion et à Mayotte.


E comme Emploi

C’est la base de l’allocation avec les frais réintégrés (cf infra). Le dispositif est lié, en effet, à l’exercice du journalisme.


F comme Frais réels

Trois conditions : 1) avoir des frais importants; 2) en garder trace; 3) n’en déduire ni l'allocation ni les 10% (automatiques).


Frais réintégrés

C’est l’autre mot clé. Ce qui explique -sans les justifier- des redressements. A partir de l’instruction de réintégration (cf snj.fr rémunération) l’employeur doit indiquer la quote-part des frais à déclarer. Les ajouter aux revenus avant de déduire l’allocation fiscale.


M comme Maladie & Maternité

Les indemnités maladie ou maternité sont appréciées différemment. Les premières (en cas de maladie grave) ne sont pas imposables alors que les secondes (pour maternité) le sont !


P comme Proratisation

Dans six décisions (T.A Versailles 8/12/2005, T.A Paris 15/05/2009, T.A Melun 15/12/2009 et 7/06/2013, T.A Orléans 13/02/2014, T.A Rennes 3/09/2015), les juridictions ont estimé qu’aucune disposition ne prévoit que le montant (des salaires perçus) puisse faire l’objet d’une réduction à proportion du temps écoulé lorsque le journaliste n’a pas exercé son activité durant la totalité de l’année d’imposition. Nous consulter dans les situations de droits d’auteur (mode de paiement souvent abusif) maladie, chômage ou de ressources hors de la  presse.


R comme Redressements (cf snj.fr journalisme et rémunération)

Les principaux contentieux qui nous sont soumis portent sur la proratisation (voir supra) Certaines fonctions prétendues "techniques" sont aussi dans le collimateur. Nous consulter sur les jurisprudences existantes.


R comme Renseignements

La nouvelle ligne "abattement" apparue cette année rend facultative la justification de la déduction. Ce d’autant que les espaces renseignements tendent à se réduire voire à disparaître des formulaires. Sauf situation particulière (cf par ailleurs). Inscrivez, si vous le souhaitez, au bas de la page 4 ou dans l’espace dédié des télé-déclarations "Le journalisme ayant constitué en 2017 mon activité, j’ai déduit 7650€ des salaires, tirés de ma profession, au titre de l’allocation pour frais d’emploi des journalistes."


R comme Retraite

Les pensions de retraite ne sont pas un revenu d’emploi. Il en est autrement pour les compléments tirés du journalisme. Nous consulter.

François Boissarie, SNJ Paris 
(fboissarie@snj.fr)

Prélèvement à la source
Après report d'un an, le prélèvement s'annonce au 1er janvier 2019La déclaration annuelle des revenus est maintenue. Les contribuables recevront en 2018 leur taux d’imposition sur la base des revenus déclarés pour 2017 et des déductions qui leur sont propres. Pour plus de confidentialité, un taux neutre pourra être choisi, qui prêtera à correction d’imposition le cas échéant. Nous consulter pour des informations complémentaires.