Flavien Rosso, correspondant régional de la CCIJP, dresse le bilan de son mandat
Pour la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels (CCIJP), la région Dom-Tom
est bien évidemment un peu spécifique
puisqu’elle s’étend sur trois océans. Du coup, pour notre premier mandat, nous
avons perpétué la tradition de nos prédécesseurs. Pas de distinction
titulaires-suppléants entre nous, mais une répartition géographique, l’un
s’occupant des dossiers de l’Atlantique (Guadeloupe, Martinique, Guyane), l’autre du Pacifique et de l’océan
Indien (La Réunion, Mayotte, Polynésie et Nouvelle-Calédonie).
Entre le 1er
juillet 2012 et le 1er avril 2015, nous avons traité, de cette
manière, 115 dossiers de première demande, soit bien plus que les 77 dossiers
de la période 2009-2012.
Cette augmentation
s’explique sans doute de plusieurs manières : l’arrivée, même éphémère, de
nouvelles entreprises de presse, notamment dans le secteur de
l’audiovisuel ; la mise en conformité (enfin !) de certains supports
qui jusque là n’avaient pas le statut d’entreprise de presse ; le volet
toujours très important de pigistes de l’audiovisuel public.
Sur ces 115 dossiers,
nous avons prononcé 12 « avis défavorables », notamment pour des
pigistes polynésiens qui ne peuvent pas avoir, selon leur code du travail, le
statut de salarié et oeuvrent sous le régime de la patente.
LES STATISTIQUES
·
Une forte féminisation. Ce mandat a marqué une nette féminisation
de la profession dans les territoires d’outre-mer. Sur les 115 demandes, 70
émanaient de femmes. Outre cet aspect, il faut noter aussi la jeunesse
des demandeurs, avec une moyenne d’âge de 30 ans et 26 dossiers de journalistes
de 25 ans ou moins. La conséquence d’un turn-over assez important dans ces
régions.
·
L’audiovisuel en force. Plus de la moitié des dossiers (66)
proviennent de gens exerçant dans l’audiovisuel, et notamment à Outre-mer 1re
(l’ancienne RFO) qui cumule à lui tout seul, 30 demandes. Viennent ensuite la
presse écrite avec 42 demandes, les sites Internet avec 6 et l’AFP avec une
seule.
·
Les CDI majoritaires. Sur les 115 dossiers, 56 demandeurs étaient
pigistes ou en CDD (48,69%). Les CDI restent donc majoritaires, même si c’est
de très peu. On constate surtout une augmentation de la précarité, puisque, en
2011, les pigistes représentaient 11 dossiers sur 26 (42,30%) . Cela s’explique
notamment par le fait que désormais les entreprises, c’est surtout vrai dans
la presse écrite, n’offrent plus aucun
CDI comme contrat de première embauche. A noter enfin que sur tous les
demandeurs, un était en contrat de qualification.
·
Un revenu moyen en dessous de 2000 €. Alors que dans les territoires ultramarins,
la vie est souvent plus chère qu’en métropole, le salaire moyen des demandeurs
y est souvent plus bas. Ainsi, sur cette période de trois ans, il était de 1979
euros. Avec 15 rémunérations (13%) au-dessus de 2500 €, mais aussi et surtout 10
en dessous de 1000€.
Flavien ROSSO et
Olivier LANCIEN
Pour contacter Flavien Rosso: afrosso@wanadoo.fr pour tout renseignement sur la carte de presse. Voir aussi ici: http://www.ccijp.net/article-13-premiere-demande.html
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